Le plus long vol sans escale de l’histoire de l’aviation a permis de rallier Sydney depuis New York, en un peu plus de 19h.
19 heures et 16 minutes, c’est le temps qu’il aura fallu à un appareil affrété par Qantas, pour assurer la liaison directe entre New York et Sydney. Il s’agit du plus long vol sans escale de l’histoire de l’aviation.
Un vol expérimental en forme de succès pour la compagnie aérienne australienne, qui réfléchit à l’idée de développer de manière régulière ce type de long-courriers. Un direct entre Londres et Sydney doit d’ailleurs décoller prochainement pour un nouveau test.
Our very first #QantasResearchFlight has arrived at Sydney Airport with a total flight time of 19 hours and 16 minutes. pic.twitter.com/9aOOV3Nz2s
— Qantas (@Qantas) October 19, 2019
« Un moment vraiment historique »
Le président de Qantas, Alan Joyce, n’a pas caché sa satisfaction lorsque le boeing 787-9 s’est posé ce dimanche sur le tarmac de Sydney, saluant « un moment historique » pour sa compagnie et le monde de l’aviation.
« C’est le premier des trois vols d’essai après lesquels nous pourrons voir quelles recommandations nous pouvons faire par rapport à la manière pour les pilotes de gérer leur fatigue, et pour les passagers de gérer le décalage horaire. Après 19 heures dans cet avion je pense qu’on a bien réussi. J’ai l’impression d’avoir effectué un vol beaucoup plus court que ça », a ainsi déclaré l’intéressé, peu de temps après l’atterrissage
L’appareil transportait seulement 49 personnes – pour la plupart employés de Qantas -, ce qui a permis d’alléger le poids de la cabine et d’emporter davantage de carburant pour parcourir les 16 000 kilomètres séparant les deux villes.
Le site flightradar24.com croit savoir que l’engin pesait 233 tonnes au décollage, dont 101 tonnes de kérosène.
Deux chercheurs universitaires australiens avaient pris place à bord afin d’observer le comportement des passagers, notamment l’alimentation et le sommeil.
Ces derniers ont été maintenus éveillés par l’équipage jusqu’à la tombée de la nuit sur la partie orientale de l’Australie. Pour éviter qu’ils ne s’endorment trop tôt, des exercices physiques leur ont été proposés. Des repas épicés et des cafés leur ont également été servis dans une cabine éclairée.
Après 6 heures de vol, les passagers ont pu se délecter d’un dîner, riche en glucides, avant d’être invités à ne plus se servir des écrans. Tout ce processus innovant ayant pour but de limiter les effets du décalage horaire.
Quant aux pilotes de l’avion - au nombre de quatre - ils se sont relayés dans le cockpit et des appareils ont pu mesurer leurs ondes cérébrales ainsi que leur niveau de vigilance, afin de parer à toute éventualité.
Malgré ces précautions, le principal syndicat de pilotes de la compagnie a fait part de ses inquiétudes se demandant si les plages de repos sont suffisantes sur de tels vols. Une « étude scientifique à long terme », afin d’évaluer les risques pour l’équipage, a ainsi été demandée.