La salive des chiens et des chats peut s'avérer dangereuse pour l'homme

Vous allez réfléchir à deux fois avant de laisser votre chien vous faire des bisous. Les médecins du Centre Hospitalier Régional Universitaire de Brest (CHRU) révèlent dans une étude relayée par Le Parisien avoir trouvé une bactérie extrêmement dangereuse pour l’homme dans la salive du meilleur ami de l'homme.

Actuellement, trois personnes ont trouvé la mort à cause de cette bactérie. Crédits : Shutterstock/Benevolente82

La Capnocytophaga canimorsus, de son nom scientifique, est une bactérie très dangereuse selon l’étude publiée par les chercheurs du CHRU. Les professionnels de santé annoncent qu’elle est à l’origine de trois décès et de plusieurs amputations en France entre février 2017 et avril 2018.

L’étude fait état d’un homme de 56 ans, qui, en janvier 2017 a été pris en charge pour une simple méningite. Après quelques tests plus poussés, les médecins ont conclu qu'il portait en lui une bactérie assez féroce. Ils affirment que ses animaux de compagnie l’ont contaminé en léchant des plaies situées sur ses bras.

« Dans 60 % des cas, la bactérie a été transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après un léchage d’une peau écorchée. Mais, parfois, on ne retrouve pas la voie d’entrée de la bactérie », explique au Télégramme Geneviève Héry-Arnaud, professeure du laboratoire de bactériologie-virologie brestois et coauteure de l’étude.

Aux États-Unis, un Américain de 48 ans a, lui aussi, été contaminé par ses fidèles compagnons. L’homme s’est rendu à l’hôpital après avoir ressenti de fortes fièvres et des nausées. Les médecins ont alors découvert de nombreuses ecchymoses sur son corps, comme s’il « avait été frappé par une batte de baseball ». Sans traitement, sa santé s’est rapidement dégradée. Des caillots se sont formés dans ses veines, bloquant la bonne circulation du sang dans l’organisme et nécrosant ses cellules et tissus externes. Les médecins ont été obligés de l’amputer.

Les chercheurs estiment que le taux de mortalité en cas d’infection s’élève entre 30 % et 60 % quand le patient n’est pas traité à temps.

Heureusement, la Capnocytophaga canimorsus a fait peu de victimes pour le moment, car elle est très réactive aux antibiotiques. Les victimes de la bactérie étaient généralement touchées par des problèmes de santé affaiblissant leurs défenses immunitaires.

Source : Science direct
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