Une « marée rouge » coupable de la mort de centaines d'animaux marins en Floride

L’état d’urgence a été décrété le lundi 13 août en Floride suite à la « marée rouge » meurtrière qui touche les côtes de cet État, décimant de nombreuses espèces.

Crédits : Shutterstock/Old box studio

Sur les plages à proximité de Sarasota, une ville de la côte ouest de la Floride, près de cent tonnes d’animaux marins ont été récupérées. L’odeur nauséabonde des animaux en décomposition sur les plages empeste les alentours de la ville.

Qu'est-ce qu'une « marée rouge », exactement ? C’est un phénomène naturel provoqué par le Karenia Brevis, un petit être microscopique présent en grande majorité dans le Golfe du Mexique. Il sécrète une neurotoxine très puissante pouvant se propager dans l’air comme dans les océans, causant des migraines, toux et crises d’asthme sur l'homme et tuant de nombreuses espèces.

Le Karenia Brevis est abondant en ce moment, contaminant algues et poissons, sources de nourriture pour les tortues, les lamantins et d'autres spécimens marins.

Un bilan lourd

Depuis le début du mois d’août, une douzaine de dauphins se sont échoués sur le littoral et tous sont morts. Ce fléau a commencé en octobre 2017, mais s’est accéléré ces dernières semaines, se propageant sur une distance de 320 kilomètres.

L’impact sur la faune est considérable, il l’est aussi au niveau économique. L’odeur qui stagne dans la région a eu un impact négatif sur la pêche et le tourisme, créant un manque à gagner pour l’État de Floride de plusieurs millions de dollars. Les riverains touchés par cette catastrophe espèrent que des mesures vont être prises, comme la construction de lacs de retenue afin de traiter l’eau, ou une utilisation moindre des engrais favorisant la prolifération de certaines algues nuisibles.

En effet, même si le phénomène reste un fléau naturel, l’homme n’est pas exempt de tout reproche. Selon les experts de la faune marine, la surexploitation des ressources maritimes, l’agriculture industrielle et le mauvais traitement des déchets pourraient favoriser l’apparition de certaines algues toxiques. La prolifération du Karenia Brevis pourrait en être, lui aussi, le fruit.


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