Le 1er février dernier, vers 10h15, des chasseurs ont achevé une biche à l’arme blanche à proximité d’une école de Saint-Gobain, dans l’Aisne. Plusieurs élèves ont assisté à la scène et certains ont été choqués. Une pétition en ligne réclame à la justice de sanctionner les chasseurs.
Le 1er février dernier, des élèves de l’école primaire Jean-Moulin de Saint-Gobain, située près d’un massif forestier, entendent deux coups de feu. Ils se lèvent pour observer par la fenêtre ce qui se passe. Ils découvrent alors une biche blessée se traînant dans la neige, à une centaine de mètres.
Un enseignant choqué sort alors pour informer les chasseurs qu’ils sont à proximité d’une école. Il rentre dans sa classe et demande aux enfants de ne plus regarder. Malheureusement, la biche est achevée au couteau. L’enseignant alerte immédiatement l’Office national des forêts et l’inspection académique. Celle-ci a mandaté une infirmière scolaire pour accompagner les élèves. « Les enfants en ont parlé le midi. Beaucoup ont été choqués. En entendant les coups de feu, une fille s’est par exemple réfugiée sous une table », raconte à L’Aisne Nouvelle, Luc Dromer, enseignant en CM2.
Mercredi 6 février, Gabrielle Paillot, militante pour les droits des animaux à Laon, a lancé une pétition en ligne. Elle réclame une « sanction exemplaire pour les chasseurs ayant assassiné une biche devant l’école Jean Moulin de Saint-Gobain » et aux autorités de créer une zone de non-chasse autour de l’école. La pétition remporte un vif succès, elle a déjà recueilli près de 96 000 signatures.
Une enquête est en cours. Des témoins estiment que l’animal se trouvait à « 120 - 130 mètres » des classes. Les chasseurs affirment, quant à eux, que la biche a été blessée à 150 mètres de l’établissement. L’auteur de la lettre accuse les chasseurs d’avoir commis un « acte de barbarie sous des yeux innocents » et estime que ses auteurs ont pu porter atteinte à l’intégrité psychologique et physique des élèves. Une enquête est en cours et qui sait, condamnera peut-être ces chasseurs à regarder Bambi une fois par mois en prison.