L’année 2020 a été particulièrement prolifique pour la reproduction de l’ours. Nos confrères de France 3 Occitanie nous apprennent qu’une portée d’oursons est survenue dans les Pyrénées. Ce qui porte à six le nombre de portées cette année.
Deux oursons des Pyrénées. Crédit : AWP76/ Shutterstock.
La population d'ours augmente lentement mais sûrement. En 2019, 52 ours avaient été recensés par l’association Férus. À l’aide d’outils de traçage comme le GPS ou des caméras disposées dans la nature, le Réseau Ours Brun (ROB) avait pu suivre l’évolution grandissante de la population ursine dans les Pyrénées.
Avec ce dispositif, l’association Férus avait pu comptabiliser 23 femelles et 22 mâles, le genre des sept ours restant n’ayant pu être déterminé. Grâce aux informations récoltées par le ROB, une carte a pu être établie quant à la présence des ours dans la région occitane.
On apprend donc que les ours se trouveraient en majorité dans la vallée d’Aspe et de l’Ariège. Ces traces sont au nombre de 871 sur les huit premiers mois de l‘année 2020. Les informations françaises sont regroupées avec celles espagnoles afin d’identifier les ours dans les massifs pyrénéens.
Une sixième portée vient donc d’avoir lieu côté espagnol. Le chiffre des naissances d’oursons s’élève donc à onze depuis le printemps. La plupart de ses oursons sont basés dans les parties centrales et occidentales des Pyrénées. Ce qui fait de 2020 l’une des années les plus importantes en termes de naissances d’oursons.
Un mammifère en danger et menacé
Malgré l’augmentation de la population d’ours, l’animal reste très menacé dans son environnement. Cette année, entre avril et juin, deux ours ont été retrouvés morts. Le premier, le mâle Cachou, fut retrouvé sans vie en Catalogne espagnole dans des circonstances suspectes. Deux mois plus tard, c’est en Ariège qu’un autre fut retrouvé criblé de balles.
Les anti-ours reprochent aux ursidés d’être dangereux et agressifs. D’après ces opposants, les ours seraient à l’origine « d’un millier de bêtes tuées » pour l’année 2019. Cela se ressent dans l’augmentation des demandes d’indemnisation au nombre de 500 la même année.
« C’est un drame qui se joue, pour les hommes comme pour les animaux, déclare Philippe Lacube, Président de la Chambre d’Agriculture de l’Ariège. Quand c’est un cheval qui meurt, ça émeut plus que 50 brebis. De quel droit l’État a permis de faire tant de mal à ces peuples de montagne ? ».
Le président Macron s’était engagé à ne pas réintroduire d’ours dans la région des Pyrénées. Cependant, avec ces nouvelles naissances, les habitants redoutent une recrudescence d’attaques d’ours dans les terres agricoles.
Les pro-ours demandent eux, à introduire d’autres ours après les décès des premiers afin de maintenir l’espèce en vie. En Europe, les ours bruns et les sous-espèces sont menacés par l’homme et leur population est « très fragile » rapporte WWF France.