Un tableau datant du XVIIe siècle a été découvert par hasard lors de la rénovation d'une boutique parisienne.
Ils ne s’attendaient pas à une telle découverte !
Alors qu’ils effectuaient des travaux de rénovation dans une boutique de luxe, située rue de Marignan à Paris (VIII), des architectes ont découvert une toile monumentale, dissimulée derrière un mur de briques effondré.
Mesurant 3 mètres de haut sur 6 mètres de long, cette toile est restée cachée de la lumière et des regards pendant des dizaines et des dizaines d’années, voire une centaine.
Un trésor caché derrière le mur : une toile du XVIIe siècle découverte par hasard dans une boutique à Paris https://t.co/7jKDwu8G8Q pic.twitter.com/l2L8AieJ7P
— France Inter (@franceinter) October 21, 2019
Cette improbable découverte, rapportée par nos confrères de France Inter, n’aurait jamais été possible sans le concours involontaire de la maison de couture Oscar de la Renta – propriétaire des lieux - qui avait décidé d’entreprendre des travaux sur place, afin d’ouvrir sa première boutique parisienne.
Son directeur général a d’ailleurs très vite pris conscience de la portée de cette découverte fortuite, en décidant de financer la totalité de la restauration de l’œuvre, laquelle était pourtant très sombre et manifestement abîmée.
Après 6 mois d’un travail minutieux, sous la houlette du conservateur Benoît Janson, certaines couches de peintures - datant de précédentes rénovations - ont été retirées et le vernis a été allégé, donnant ainsi à la toile son aspect d’origine.
Peint en 1673, celui-ci représente le marquis de Noitel, ambassadeur du Royaume de France au Moyen-Orient, accompagné de son escorte à leur arrivée à Jérusalem.
Charles Marie François Olier, de son vrai nom, y avait été envoyé par Louis XIV en personne afin d’établir des liens commerciaux sur place.
L’auteur de la toile n’est pas encore connu mais il pourrait s’agir d’un élève de l’école de Charles Le Brun, premier peintre du Roi Soleil, qui fut à la fois directeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture, et de la Manufacture royale des Gobelins.
L’œuvre fait partie d’un ensemble de 4 toiles qui furent jadis exposées sur les murs de l’appartement du marquis à Constantinople.
Lorsque la mission du diplomate a pris fin dans l’actuelle Istanbul, Les tableaux ont été dispersés et jusqu’à présent, seul un de ces derniers – actuellement visible au musée d’Athènes - nous était parvenu.
Désormais, un deuxième trône donc sur les murs d'une boutique luxueuse de la capitale, spécialisée dans les robes de mariées.