L’Histoire ne nous a pas encore livré tous ses secrets. Chaque année, des vestiges de notre passé sont découverts grâce aux fouilles archéologiques.
La Vénus et le site de Renancourt. Crédit : Inrap
Une fois n’est pas coutume, c’est en France qu’a eu lieu la dernière trouvaille. Les archéologues ont découvert une Vénus sur le site archéologique de Renancourt, à Amiens l’été dernier. Menées par l’Inrap (l’Institut national de recherches archéologiques préventives), les fouilles ont dévoilé ce trésor vieux de 23 000 ans, à l’époque de la période gravettienne (qui s’étendait de 28 000 à 20 000 environ avant J.C) et très friande « d’œuvres d’art mobilier », comme le rappelle le site archéologie et patrimoine, « en particulier les vénus ».
Cette sculpture superbement conservée, restée intacte depuis tout ce temps, aussi âgée soit-elle est pourtant petite du haut de ses 4 centimètres. Sculptée dans la craie, la Vénus, typique des réalisations stylistiques de son temps, représente une femme aux formes très généreuses (au volume fessier et à la poitrine très opulents). Par son style et sa forme, les archéologues ont pu rapprocher cette Vénus à d’autres statuettes retrouvées ailleurs en France, comme en Haute-Garonne ou encore en Autriche.
Ainsi, ce n’est donc pas la première fois que ce type de Vénus gravettienne est retrouvé. Les archéologues ont découvert depuis 2014 et dans le même secteur de Renancourt pas moins de 14 statuettes similaires appartenant à une tribu de chasseurs gravettiens qui, d’après les spécialistes, avaient pour habitude de rester « quelques semaines » sur le site lors de la période glaciaire.
Avant les premières trouvailles en 2014, la France n’avait pas connu de telles découvertes sur son sol depuis une cinquantaine d’années. Lorsque les premières Vénus de craie ont été trouvées il y a cinq ans, Nicole Phoyu-Yedid, directrice régionale des affaires culturelles de Picardie déclarait que « la découverte de ce chef-d’œuvre est exceptionnelle et d’une importance internationale ».
Renancourt, un lieu qui a jusqu’à maintenant porté chance aux archéologues puisqu’il représente dorénavant la moitié des statuettes Vénus répertoriées sur le territoire français.
Pour les plus curieux et passionnés d’Histoire, bonne nouvelle puisque les Vénus découvertes seront exposées au musée de Picardie dès que les recherches auront pris fin.
[ #Découverte] Une «Vénus» #paléolithique à Amiens
— Inrap (@Inrap) 4 décembre 2019
À l'occasion d'une fouille programmée sur le site d'Amiens-Renancourt, une équipe de l'Inrap en collaboration avec le @CNRS, a mis au jour une étonnante «#Vénus» du Paléolithique supérieur ancien
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