Une nouvelle espèce humaine aurait été découverte en Chine et se caractérise par la grande taille de son crâne.
Sur le site préhistorique de Xujiayao, à 100 kilomètres de Pékin, des scientifiques ont découvert une espèce humaine bien différente de l’Homo sapiens : l’Homo juluensis. D’après les résultats des recherches publiés dans la revue scientifique Nature Communications, Homo juluensis aurait vécu dans cette région de Chine il y a 200 000 ans.
En tout, ce sont les fossiles de 16 individus qui ont pu être analysés. La première caractéristique qui en ressort est le volume étonnant de leur crâne. Le volume des crânes de Homo juluensis est de 1687 cm³. C’est bien plus grand que les 1600 cm³ des Néandertaliens ou des 1300 cm³ de l’Homme moderne.
La deuxième caractéristique physique marquante observée par les archéologues est la large mâchoire et les grandes dents associées au crâne. Ces traits anatomiques uniques laissent penser que Homo juluensis s’est développé loin des autres populations de la région.
Un groupe humain proche d’une population de Sibérie
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Certaines particularités physiques trouvées sont semblables à celles des Denisoviens, un peuple qui vivait en Sibérie peut-être durant le Paléolithique moyen (350 000 ans - 45 000 ans). C’est notamment ce que montre la taille des molaires, « larges et robustes », décrit MSN info. Pour les scientifiques, les Denisoviens constitueraient donc une variante régionale de Homo juluensis.
Outre les fossiles analysés, les archéologues ont également trouvé des outils en pierre, traduisant une activité de chasseur, ainsi que des ossements d’animaux. À ce propos, les scientifiques indiquent que les Homo juluensis consommaient toutes les parties des animaux abattus pour leurs repas. Ils se servaient ensuite de la peau pour confectionner des vêtements afin d’affronter les climats extrêmes qui régnaient.
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Cependant, Homo juluensis n’aurait pas survécu aux climats de glaciation du Quaternaire tardif (Pléistocène) ni aux rencontres avec Homo sapiens, conduisant alors à son extinction. Cette découverte témoigne de la diversité des groupes humains, en particulier en Asie Orientale.