La saison 8 de Homeland, et certainement la dernière de la série d’espionnage, sera diffusée à partir ce jeudi 11 juin sur Canal +. Mais comment a-t-elle pu tenir aussi longtemps après la mort du personnage principal, Nicholas Brody, au terme de la saison 3 ?
Au début, Homeland cristallisait toutes les attentions par son intrigue originale, collant à l’actualité internationale et géopolitique. Elle introduisait l’histoire d’un marine américain que l’on pensait mort, mais qui était en fait retenu en otage pendant huit ans par Al-Qaida.
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Comment Homeland a tenu sans Nicholas Brody ?
Revenu sur le sol américain comme un héros de guerre, Nicholas Brody attirait pourtant la suspicion d’une agente de la CIA souffrant de bipolarité, Carrie Mathison, comme une possible menace pour la sécurité nationale.
Cette dernière lui a voué une obsession maladive jusqu’à devenir intime avec lui. Était-il un traître de l’Amérique, un futur terroriste? Sur cette angoisse reposait le succès de la série, entre traumatisme de la guerre et conspiration terroriste potentielle.
La mort du personnage de Nicholas Brody, interprété par Damian Lewis, à la fin de la saison 3 aurait pu sonner le glas de la série. Mais que nenni! Claire Danes, l’actrice campant le personnage de la troublante et troublée Carrie Mathison, a réussi avec brio à recentrer la série autour d’elle.
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Claire Danes, l’actrice campant le rôle de Carrie Mathison, a porté la série Homeland
Son personnage, atteint de bipolarité, pris dans le cycle inévitable des guerres de renseignement, sur fond de tensions géopolitiques collant à l’actualité réelle, a donné le ton de la série.
Délaissant souvent son statut de mère de famille (elle a eu une fille avec Nicholas Brody, comme un héritage du marine américain laissé dans la série), Carrie Mathison se battait constamment contre ses ennemis sur le terrain en même temps que ses propres démons.
Souvent ultralucide et sûre de sa vérité, elle passait parfois pour plus folle que sa bipolarité pouvait l’amenait à être. Des doutes parfois renforcées par des erreurs de jugements qui vont la hanter comme Nicholas Brody.
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À ses côtés, son plus fidèle soutien, Saul Berenson, ne savait parfois plus où donner de la tête. Doit-il la croire ou la remettre en question pour sauver des vies ? Cette relation «père-fille» entre l’agente et son mentor va connaître son paroxysme dans cette huitième saison, où l’on pourra voir jusqu’à quel point Carrie Mathison est prête à aller pour sauver les Etats-Unis d’une conspiration, ou pour révéler une certaine vérité.
Cinq saisons durant, les présidents américains se sont succédés mais Carrie Mathison a toujours été là, tantôt en détresse, tantôt déterminée. La performance excellente de Claire Danes, en agent d’espionnage constamment dans le trouble, dans l’incertitude malgré des éclairs de lucidité, a tenu en haleine les téléspectateurs et a permis à la série de connaître une longévité assez conséquente, sans jamais s’essouffler, jusqu’à son dernier souffle.
Rendez-vous dès ce jeudi 11 juin, au soir, sur Canal+ pour la diffusion de la saison 8 de Homeland.