Cet été, les épreuves de triathlon et de nage en eau libre auront lieu dans la Seine fin juillet et début août. Mais d’après des analyses effectuées par l’ONG Surfrider Fondation, l’eau serait impropre à la baignade.
Les JO de Paris 2024 se dérouleront cet été dans la capitale française et des épreuves olympiques devraient avoir lieu dans les eaux de la Seine comme le triathlon (30 et 31 juillet, 5 août) et la nage en eau libre (8 et 9 août).
Depuis cette annonce, l’état des eaux de la Seine est fortement remis en question. L’ONG Surfrider Fondation, en partenariat avec les laboratoires Eau de Paris et Analy-CO, a effectué des prélèvements dans la Seine depuis septembre 2023, au niveau du pont de l’Alma et du pont Alexandre-III. Sur quatorze mesures prises, treize se trouvent “au-dessus voire très largement au-dessus” des seuils recommandés pour la baignade, selon l’ONG.
Le danger de se baigner dans la Seine
D’après les analyses, l’eau présenterait une forte concentration en Escherichia coli et entérocoques, deux bactéries indicatrices de contamination fécale. Les chercheurs ont trouvé une concentration de 2000 ufc/100 ml en E. coli et 500 ufc/100 ml en entérocoques, soit bien au-dessus des 1000 ucf/100 et 400 ufc/100 ml recommandés. Selon ces résultats, l’eau de la Seine est impropre à la baignade.
“En termes sanitaires, les athlètes sont exposés à des pathologies comme la gastro-entérite, la conjonctivite, l’otite ou des problèmes cutanés”, a alerté Marc Valmassoni, le coordinateur de campagne chez l’ONG.
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Face à ces résultats “alarmants”, l’ONG exprime ses “inquiétudes croissantes quant à la qualité des eaux de la Seine” et pointe les “risques à évoluer dans une eau contaminée” pour les athlètes.
Ce n’est pas la première fois que la qualité de l’eau de la Seine est pointée du doigt. En août 2023, la répétition générale de l’épreuve de natation en eau libre a été annulée en raison des seuils de qualité de l’eau dépassés. Par la suite, la Mairie de Paris avait affirmé que la qualité de l’eau s’était améliorée, Anne Hidalgo et Emmanuel Macron ayant même promis qu'ils se baigneraient dans le fleuve.
Face à ces résultats, une question reste en suspens : que se passera-t-il si les athlètes ne peuvent pas concourir dans la Seine lors des JO ? Selon une déclaration du préfet de la région Île-de-France le mois dernier, “aucun plan B” n’est prévu concernant les épreuves de natation.