La Terre sera devenue trop hostile aux êtres humains en 2500, selon des projections terrifiantes

Alors que la COP26 approche à grand pas et que les enjeux du réchauffement climatique sont sur toutes les lèvres, une nouvelle étude s’avère très pessimiste quant aux perspectives de l’espèce humaine dans les siècles à venir.

Si l’accord de Paris, signé lors de la COP21, avait fait naître l’espoir d’une réelle prise de conscience sur le climat - avec un engagement commun pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C au-dessus du niveau pré-industriel - cet optimisme a vite été douché par le récent rapport du GIEC.

Publié par l’ONU le 17 septembre, le document démontrait en effet que le monde courait à sa perte en empruntant un « chemin catastrophique vers + 2,7°C de réchauffement » d’ici à 2100.

Autrement dit, une catastrophe !

Crédit photo : Witsawat. S / Shutterstock

La Terre deviendra-t-elle inhabitable en 2500 ?

Et pour ne rien arranger, une récente étude démontre que si rien n’est fait pour changer nos modes de vie actuels, la Terre deviendra inhospitalière pour les êtres humains en 2500.

Se basant sur les chiffres du GIEC, un groupe de scientifiques (anthropologie, écologie, paléobiologie etc…), issus de plusieurs universités, a réalisé des projections de modèles climatiques en traçant trois scénarios possibles pour l’horizon 2500.

Et leur conclusion est terrifiante car même en prenant compte l’hypothèse la plus optimiste (celle qui implique une forte limitation du réchauffement), notre planète bleue sera hostile pour nous d’ici cinq siècles.

Crédit photo : Piyaset / Shutterstock

Pour en arriver à cette projection qui fait froid dans le dos, les chercheurs ont élaboré trois scénarios d’atténuation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre.

« Nos projections ont modélisé des scénarios d’atténuation faible (nommé RCP6.0), moyenne (RCP4.5) et élevé (RCP2.6 qui correspondant aux objectifs de l’accord de Paris) », expliquent ainsi ces scientifiques, dans un article publié par la revue Global Change Biology.

D’autres facteurs ont été pris en compte, tels que la répartition de la végétation, mais aussi le stress thermique - c’est-à-dire une trop forte accumulation de la chaleur dans l’organisme, qui empêche les hommes de maintenir une température corporelle normale - ou encore les conditions de croissance des principales plantes cultivées sur Terre.

Et les projections ne laissent de guère de place au doute !

Dans les scénarios 1 (RCP6.0) et 2 (RCP4.5), donc en cas d’atténuation faible ou moyenne, les conséquences seraient ainsi dramatiques.

« La végétation et les meilleures zones de culture se déplacent vers les pôles, et la superficie adaptée à certaines cultures est réduite. Des endroits riches en cultures et en écosystèmes, comme le bassin de l’Amazonie, pourraient devenir stériles », affirment ainsi les scientifiques.

« Nous avons constaté que le stress thermique peut atteindre des niveaux mortels pour les humains dans les régions tropicales qui sont actuellement très peuplées. Ces régions pourraient devenir inhabitables », précisent-ils.

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Et, comme précisé plus haut, même en cas d’efforts significatifs pour limiter le réchauffement, (scénario 3 par exemple), le niveau de la mer continuera de s’élever, selon les chercheurs.

Mais alors, que faire ?

Pour les scientifiques, nous n’avons pas d’autres choix que « réduire d’urgence les émissions, tout en continuant à nous adapter au réchauffement auquel nous ne pouvons échapper du fait de nos émissions actuelles, ou de commencer à envisager la vie sur une Terre très différente ».

« Si nous ne parvenons pas à enrayer le réchauffement climatique, les 500 prochaines années et au-delà modifieront la Terre d’une manière qui remettra en cause notre capacité à maintenir de nombreux éléments essentiels à notre survie », concluent, pessimistes, les chercheurs.

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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.