Les comptes de réseaux sociaux spécialisés dans le suivi des déplacements aériens commencent à sérieusement agacer bon nombre de milliardaires.
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Ils s’appellent ADS-B Exchange, Flightradar24 (qui dispose de 34 000 récepteurs au sol dans le monde) ou encore Celebrity Jets et ils sont les bêtes noires des milliardaires de ce monde. Leur tort ? Suivre à la trace le déplacement en temps réel du trafic aérien, notamment celui des plus fortunés.
À ce petit jeu-là, personne n’y échappe, de Elon Musk à Kylie Jenner en passant par Taylor Swift, Steven Spielberg, Nancy Pelosi, Martin Bouygues ou autres stars du sport. Leurs déplacements aériens sont suivis à la trace et ne manquent pas de faire bondir les internautes.
Un court trajet de 17 minutes à bord de son jet privé pour la star de télé-réalité Kylie Jenner, un autre de 28 minutes pour Steven Spielberg. Voilà les informations divulguées par les sites et comptes Twitter. Et ça ne plaît pas à tout le monde alors que le climat est déjà fortement menacé.
« Les données sont déjà là. Je ne fais que les redistribuer »
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Si cette pratique fait grincer des dents chez les milliardaires, Dan Streufert, le fondateur du site américain ADS-B Exchange, se défend : « Nous n’avons rien supprimé jusqu’à présent. Ce sont des informations publiques. Et je ne veux pas être l’arbitre qui décide qui a raison ou tort ». En effet, les informations divulguées sont libres d’accès sur le net pour ceux qui disposent de l’équipement nécessaire, rappellent nos confrères de 20 Minutes.
De son côté, le jeune Jack Sweeney, à l’origine du compte Twitter Celebrity Jets, raconte à l’AFP que « les données sont déjà là. Je ne fais que les redistribuer ». Le jeune homme de 19 ans avait fait parler de lui alors qu’il traçait les vols aériens du milliardaire Elon Musk qui lui avait proposé 5000 dollars pour fermer son compte. « Il suscite tellement d’intérêt, je fais quelque chose qui marche. Les gens aiment voir ce que les célébrités font, ça, et le truc autour des émissions [de gaz à effet de serre, ndlr] ».
Par ailleurs, la loi américaine demande à ce que les avions soient équipés du système par satellite ADB-S, lorsqu’ils traversent certaines zones. Ce système envoie périodiquement la position de l’avion aux contrôleurs aériens.
Dan Streufert refuse toujours de supprimer les données de ces déplacements.