Suite à la vive polémique concernant l’arrosage des routes pour le Tour de France, l’organisation a tenu à clarifier les choses, en démentant l’utilisation de 10 000 litres d’eau alors que la France suffoque sous la chaleur.
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Des températures allant jusqu’à 42°C sont attendues dans le Sud-Ouest de la France en ce début de semaine. Au même moment, de violents incendies font de gros ravages dans la région. La Gironde, en vigilance rouge, a déjà vu 13 000 hectares disparaître sous les flammes. Un climat chaud qui a poussé les organisateurs du Tour de France à prendre des mesures pour le moins contestables.
Selon les informations relayées depuis deux jours par les médias, 10 000 litres d’eau seraient alloués pour le Tour et stockés dans les Pyrénées. Afin d’éviter que les routes empruntées par les coureurs ne se dégradent, les véhicules de transport d’eau du Tour de France en déversent sur l’asphalte brûlant.
Les températures, élevées dans l’air, le sont encore plus sur le bitume. En 2010, 63°C avaient ainsi été enregistrés au sol. Lors de l’étape reliant Rodez à Carcassonne, dimanche 17 juillet, le record a été battu puisque la température enregistrée au sol était de 70°C. « Ça va devenir de plus en plus torride dans les 2-3 jours à venir. À certains endroits, l'asphalte va commencer à fondre, vous imaginez comment cela peut finir ? », expliquait André Bacala, coordinateur des routes de France, au micro de RMC Sport.
« Le chiffre de 10 000 litres déversés est fantaisiste », selon le directeur adjoint du Tour de France
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Le Tour de France n’a pas mis bien longtemps avant de démentir les chiffres des litres d’eau avancés. Car il faut dire que depuis que cette information s’est retrouvée dans les médias, la polémique enfle. « Les 10 000 litres, c’est une capacité parmi tant d’autres d’une cuve. Nous, on utilise une citerne de 2 000 litres. La consommation d’eau est un sujet essentiel vu l’actualité mais on ne traite évidemment pas 200 km de route. Ça ne servirait à rien », rétorque André Bocala.
Même son de cloche chez Pierre-Yves Thouault, directeur adjoint du Tour de France : « Il est évidemment hors de question d’arroser le parcours pour le confort des coureurs. La réalité est bien différente et concerne uniquement la sécurité des coureurs. Avec le camion patrouilleur qui passe juste devant la caravane, nous avons identifié des zones qui, bout à bout, feraient entre 150 et 200 mètres de ce qu’on appelle des zones de ressuage. C’est-à-dire où, à cause de la chaleur, le goudron fond et fait des coulées glissantes sur la route. Là, elles seront arrosées pour les refroidir. Sinon les coureurs pourraient glisser dessus et se faire très mal. Ce qu’on nous reprocherait. Le chiffre de 10 000 litres déversés est fantaisiste. Nous sommes parfaitement respectueux de l’environnement et ne faisons pas n’importe quoi ».
Nos confrères du Parisien précisent que jusqu’à maintenant, 750 litres d’eau ont été utilisés depuis le départ du Tour, au Danemark.