Depuis le jeudi 16 mai et le début de la canicule au Mexique, ce ne sont pas moins de 138 singes hurleurs qui ont été retrouvés sans vie au pied des arbres dans l’État de Tabasco.
Déjà menacés par la déforestation et les incendies, les singes hurleurs sont désormais menacés par la canicule. Au Mexique, une vague de très forte chaleur sévit depuis une semaine. Le mardi 21 mai a été la journée la plus chaude dans un tiers du pays avec des températures maximales de plus de 45 degrés celsius.
Durant cette période, les animaux ne sont pas à l’abri de souffrir de cette chaleur étouffante. Selon le groupe de conservation de la biodiversité de l’Usumacinta, l’État du Tabasco, au Mexique, a recensé la mort de 138 singes hurleurs depuis le 16 mai : “Ils sont arrivés dans un état critique, avec de la déshydratation et de la fièvre. C’était un coup de chaleur”, explique le docteur Sergio Valenzuela.
En effet, à cause de la déshydratation, les singes hurleurs finissent tout simplement par tomber des arbres, subissant des chutes de plusieurs dizaines de mètre : “Ils tombaient des arbres comme des pommes”, témoigne Gilberto Pozo, biologiste spécialiste de la faune au sein du groupe susmentionné.
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Une espèce classée “vulnérable” par l’IUCN
Les singes qui ne succombent pas à leur chute brutale finissent par succomber à la déshydratation. Outre la canicule, les singes hurleurs subissent d’autres fléaux comme les incendies de forêt et l’exploitation forestière qui prive les primates de leur habitat, d’eau, de nourriture et d’ombre pour survivre. Le biologiste Gilberto Pozo évoque même la possibilité d’une épidémie.
Cette hécatombe est un véritable crève-coeur pour l’État du Tabasco où les singes hurleurs sont de véritables symboles. Les spécialistes appellent alors à un effort de toute la communauté pour sauver ces singes, même s’il est déconseillé de sauver soi-même un animal, surtout un bébé.
De taille moyenne, ces primates sont réputés pour leurs rugissements, d’où leur nom, mais aussi pour leurs morsures. Ils sont également classés comme une espèce vulnérable par l’Union Internationale de Conservation de la Nature (IUCN). Pour les locaux, la sauvegarde des singes hurleurs est essentielle car ils agissent comme une “espèce sentinelle”, capable de renseigner sur tout un écosystème.