Une femme, injustement accusée d’avoir volé dans un magasin, a remporté son procès contre un géant de la distribution aux Éats-Unis.
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Lesleigh Nurse est originaire d’Alabama, aux États-Unis. Alors qu’elle faisait ses courses à Walmart, un géant américain de la grande distribution (équivalent de nos Leclerc, Cora, Auchan), Lesleigh Nurse a décidé de passer à une caisse en libre-service.
Comme il est de mise aux caisses automatiques, Lesleigh Nurse scannait elle-même ses produits. La jeune femme a ensuite payé ses courses et c’est à ce moment-là que la machine s’est figée. Pensant à un simple bug, Lesleigh, courses en main et paiement effectué, s’est dirigée vers la sortie.
Mais au moment de quitter le magasin, la jeune femme s’est fait arrêter par un vigile qui l’a accusée de vol à l’étalage. Pensant à un malentendu, Lesleigh Nurse a expliqué aux employés avoir payé avant que la machine ne se fige.
Un dédommagement pour l’accusée à tort
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Comme le rapporte un média américain, Tip Hero, le dossier de Lesleigh Nurse a été classé sans suite un an plus tard. Pourtant, l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Lesleigh recevait des lettres d’un cabinet d’avocat basé en Floride la menaçant de la poursuivre si elle ne payait pas 200 dollars (soit 207,64 euros). Une somme nettement supérieure au prix des courses qu’elle aurait tenté de voler un an plus tôt.
Bien décidé à ne pas se laisser faire, Lesleigh n’a jamais répondu aux menaces du cabinet d’avocat sans toutefois ignorer les lettres. L’affaire s’est terminée au tribunal où Lesleigh Nurse a poursuivi Walmart en justice.
Durant l’audition, Lesleigh a indiqué que les lettres de menace avaient été envoyées de la part de Walmart. Au procès, il a été dévoilé que Walmart « s'est engagé dans un schéma et une pratique consistant à accuser à tort des citoyens innocents de l'Alabama de vol à l'étalage et à tenter ensuite de collecter de l'argent auprès des accusés innocents ». En deux ans, Walmart a gagné des centaines de millions de dollars grâce à cette pratique.
Le jury a ainsi donné raison à Lesleigh, lui accordant 2,1 millions de dollars de dédommagement.