Depuis quelques années, des bars japonais proposent une offre pour le moins insolite à leurs clients. Elle consiste à payer pour se faire gifler par une serveuse afin de permettre aux clients de retrouver leurs esprits après quelques verres de trop.
Vous reprendrez bien un verre ? Non ? Pourquoi pas une gifle, alors ? Au Japon, ce genre de commande est possible dans certains izakayas, des bars restaurant traditionnels, pour les clients qui ont trop bu et qui ont besoin d’un sacré coup de fouet.
C’est la chaîne Yotteba qui a lancé cette initiative, bientôt imitée par d'autres, dans ces établissements afin de se démarquer de la concurrence. Pour une somme de 500 yens, soit environ 3 euros, un client peut recevoir une claque, une binta en japonais, de la part d’une serveuse. Pour 100 yens de plus, il peut même choisir la serveuse qui administre la gifle.
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Sur les réseaux sociaux, une vidéo montrant un client prendre une série de baffes avait fait le buzz, montrant la violence des gifles administrées sur un client qui, visiblement, ne s’en plaignait pas. Par ailleurs, sur d’autres vidéos, on y constate une ambiance générale plutôt bon enfant avec des rires et même des applaudissements.
À Nagoya, il existe un izakaya où sur le menu pour 300 yens, il est possible de commander des "Baffes de la jeune femme de Nagoya" : des baffes distribuées par les employés.
— Ryo Saeba Japon XYZ (@Ryo_Saeba_3) November 29, 2023
Et vu le bruit que ça fait, ce sont pas des petites baffes #Japon pic.twitter.com/XwGpTsVpDu
Des plaintes pour blessures
Selon les responsables de la chaîne de restauration, l’idée visait à offrir un service humoristique destiné aux clients ayant consommé trop d’alcool, afin de les aider à se remettre d’aplomb dans l’optique de quitter les lieux.
Cependant, il semblerait que ce type de prestation ait occasionné des malheureux accidents, comme le rapporte Yotteba. En effet, des plaintes pour blessures ont été déposées, mettant en cause la violence des binta et leurs conséquences physiques.
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Ainsi, ils ont été contraints d’arrêter cette prestation afin de se prémunir de toute poursuite judiciaire, mais aussi pour moderniser leur image. En effet, après quelques années de pratique, sa démocratisation l’a rendue moins populaire et Yotteba ne souhaite plus être reconnue comme le restaurant des binta.