Au Mexique, plusieurs groupes d’adolescents n’ayant aucun lien entre eux ont été victimes d’évanouissements soudains. Un phénomène qui inquiète les autorités du pays.
Depuis septembre 2022, un fait divers digne d’un scénario de film d’homme inquiète le Mexique. En effet, des groupes d’adolescents n’ayant aucun lieu entre eux ont perdu connaissance dans plusieurs villes éloignées, explique le magazine Slate.
Au total, 227 jeunes gens se sont évanouis soudainement en quelques heures. Certains d’entre eux ont indiqué avoir été victimes de maux de tête, de convulsions ou encore de vomissements.
Crédit Photo : Istock
Tout a commencé le 23 septembre dernier dans une école de Tapachula, où 34 élèves ont perdu connaissance. Un phénomène similaire s’est produit deux semaines plus tard dans le village de Bochil, à 240 kilomètres de Tapachula. Cette fois-ci, 68 adolescents se sont retrouvés en proie à un malaise.
D’après les informations de Slate, les autorités mexicaines ont «enregistré six nouveaux incidents de ce type» au cours de ces derniers mois. Pour le moment, le mystère demeure autour de cet événement aussi curieux qu’inquiétant. En effet, les pistes d’un empoisonnement aux pesticides, d’une fuite de gaz ou encore d’une maladie bactérienne rare ont toutes été exclues.
De son côté, le professeur de psychologie à l'Université d’Auckland, Robert Bartholomew, serait sur le point de résoudre cette énigme. Pour le spécialiste, il pourrait s’agir d’un cas d’hystérie de masse liée à…Internet.
La psychose collective pourrait expliquer ce phénomène
Dans un entretien accordé au magazine Insider, l’expert explique que l’hystérie de masse est «un phénomène psychologique rare où une personne présente un comportement inattendu comme des évanouissements, des cris ou des convulsions, puis d'autres à proximité reproduisent les symptômes involontairement».
Concernant les groupes d’adolescents mexicains, cette psychose collective aurait pu se répandre via les réseaux sociaux. En d’autres termes, les premières victimes «en ont parlé sur les réseaux sociaux à des camarades d'autres villes, qui ont fini par reproduire le même schéma de leur côté», précise Slate.
Crédit Photo : Istock
«Avant, il fallait être dans la même pièce. Mais maintenant, les réseaux sociaux sont une extension de nos sens (…) Je pense que nous sommes au bord d'une épidémie mondiale beaucoup plus importante», avance le professeur Bartholomew.
Affaire à suivre…