Autriche : une année gratuite de transports en échange... d'un tatouage

En Autriche, une société d’exploitation de billets de train offre une année gratuite de transports en commun, à condition de se faire tatouer. Mais pas n’importe quel tatouage !

Il existe des opérations commerciales qui sortent de l’ordinaire, au point de susciter une vive polémique. C’est le cas en Autriche avec l’offre lancée par KlimaTicket, une société d’exploitation de tickets de train.

La compagnie a commencé à promouvoir la possibilité d’avoir le droit à un accès gratuit à l’ensemble des transports couverts par le KlimaTicket. L’offre a été lancée en marge d’un festival de musique électronique (“Electric Love”), qui se tenait à Salzbourg.

KlimaTicket a mis en place un concours qui a suscité un engouement de grande ampleur, car pour y participer, il suffit de se faire tatouer. Mais pas n’importe quel tatouage !

Les trois premières personnes se faisant tatouer l’un des motifs présents dans la publication, en faveur de ce billet de transport spécial autrichien, recevront le précieux sésame de voyager gratuitement sur le réseau de transport couvert par KlimaTicket.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par KlimaTicket (@klimaticket)

Un concept polémique en Autriche

Si l’accueil a été positif, l’offre a été étendue à d’autres festivals par les autorités autrichiennes avec des stands présents pour permettre aux volontaires de se faire tatouer. Sous ses aspects promotionnels et commerciaux, le ticket est aussi un moyen de lutter en faveur de l’environnement.

En effet, le ticket de train a été baptisé “Ticket climat” et offre un accès illimité à l’ensemble des réseaux de transports publics autrichiens pour le prix de 1 095 euros par an, soit 3 euros par jour.

Crédit photo : Instagram/@lgewessler

Si permettre aux habitants d’avoir accès gratuitement aux transports est louable, le concept du tatouage soulève de nombreuses critiques dans le pays. L’idée de faire de la publicité vie l'épiderme en rebutent beaucoup dont Henrike Branstötter, députée du parti libéral Neos : “Offrir de l’argent à des gens pour leur mettre une publicité dans la peau met en lumière une considération de l’humain inacceptable de la part des autorités”, souligne ainsi l'élue.

Pour se défendre, la ministre autrichienne du Climat et de l’Environnement, Leonore Gewesseler, assure que les tatouages étaient réservés aux personnes majeures et réalisés seulement la journée, réduisant le risque de tatouage fait sous l’emprise de l’alcool.


VOIR TOUS LES COMMENTAIRES

author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Journaliste