C'est «un dinosaure» réfractaire au changement : elle porte plainte contre son patron et reçoit 43 000 euros en dédommagement

En Écosse, une femme de 59 ans a attaqué son patron en justice après qu’il a déclaré qu’elle utilisait la ménopause comme excuse pour tout.

Karen Farquharson est une Écossaise âgée de 49 ans qui souffre des effets générés par la ménopause. Et cette dernière a décidé de poursuivre son patron qui aurait, selon elle, sous-estimé ses douleurs.

Mais ce n’est pas tout ! Il l’aurait également accusée de s’en servir comme «excuse pour tout». Comme le précise la BBC, celle qui travaillait dans cette entreprise depuis 27 ans a été contrainte de démissionner à cause du comportement de son employeur, un certain Jim Clark.

Karen Farquharson et son époux. Crédit Photo : Solent News & Photo Agency

Tout a commencé en août 2021 lorsque Karen Farquharson a informé sa direction qu’elle était ménopausée et qu’elle souffrait de «symptômes graves». Résultat : elle a dû refaire un examen pour prouver son état.

En plus des saignements, Karen Farquharson souffrait aussi d’anxiété, de baisse de concentration et de problèmes de mémoire. Les semaines suivantes, l’employée aurait reçu plusieurs «remarques désagréables» et des «regards dégoûtés» de la part de son patron âgé de 72 ans.

La raison ? Elle parlait simplement de ses douleurs. Pire encore, ses employeurs n’ont pas hésité à couper ses accès lorsqu’elle était en télétravail. Face à cette situation, elle a pris la décision de démissionner et de poursuivre en justice son entreprise pour harcèlement.

Jim Clark. Crédit Photo : Solent News & Photo Agency

Elle porte plainte contre son employeur et obtient gain de cause

Lors du procès, Karen Farquharson a décrit son patron comme «un dinosaure» réfractaire au changement : «Monsieur Clark n’aimait pas le changement. Il n’aimait pas que l’on remette les choses en question. Il n'a pas évolué avec le temps», a-t-elle expliqué au jury.

Avant d’ajouter : «J'ai essayé d'expliquer certains problèmes concernant ce qui peut se dire et ce qui ne peut pas être dit, mais cela est tombé dans l'oreille d'un sourd ».

Le tribunal d’Aberdeen a appris que l’employeur n’avait pas tenu compte des symptômes de la ménopause en déclarant que «tout le monde avait des douleurs». Karen Farquharson, mère de deux filles âgées de 19 et 21 ans, s'est déclarée «choquée» par son attitude.

Crédit Photo : iStock

Au cours de l’audience, l’entreprise a affirmé que Jim Clark n’avait jamais eu l’intention de harceler son employée. De son côté, le jury a reconnu le bien-fondé de la plainte de Karen Farquharson.

«Il possède sans aucun doute de nombreuses qualités admirables, mais l'empathie pour les autres n'en fait pas partie. Les remarques qu'il a faites à Mme Farquharson ont porté atteinte à sa dignité (…) Il nous est apparu clairement qu'il avait peu de temps et de respect pour ceux qui, contrairement à lui, ne sont pas capables de travailler aussi dur ou sans maladie comme lui », a conclu le tribunal du travail.

Par conséquent, il a été condamné à verser 37 000 livres sterling à son ancienne employée (environ 42 676 euros).

Source : BBC
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Au sujet de l'auteur :

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