Dans ce pays, mâcher du chewing-gum peut vous coûter... 70 000 euros d'amende

Geste quotidien et anodin pour beaucoup, mâcher du chewing-gum pourrait bêtement vous coûter bonbon si vous le faites dans un pays où vous ne connaissez pas forcément ses lois les plus insolites.

À travers le monde, les lois les plus bizarres ne manquent pas, même en France où il est interdit par exemple de nommer un cochon Napoléon.

Ici, nulle question d’animal, mais de... chewing-gum. Tous les jours, des centaines de millions de personnes dans le monde se délectent de cette célèbre gomme à mâchouiller. Une friandise qu’il n’est toutefois pas recommandée d’avaler, ce qui pousse ses consommateurs à la recracher.

Seulement voilà, si certains ont le bon réflexe de recracher leur chewing-gum à la poubelle, d’autres se contentent de le recracher au sol ou même de le coller sur les murs et  autres mobiliers urbains. À Seattle (États-Unis), un mur entièrement recouvert de chewing-gum depuis des décennies, le “Gum Wall”, est même devenu un site touristique urbain bien connu.

Le Gum Wall à SeattleCrédit photo : Diego Delso

Cette pratique qui nous paraît anodine ne l’est pas pour tous car le chewing-gum devient un synonyme de saleté quand il est laissé en train de pourrir et de sécher dans la nature, après sa consommation.

Le chewing-gum banni à Singapour

À Singapour, pays réputé pour sa propreté impeccable, vous ne risquez en aucun cas de trouver un résidu de chewing-gum dans les rues, tout simplement parce que sa consommation, sa vente, son importation et sa fabrication sont tout simplement interdites. En effet, depuis 1992, mâcher du chewing-gum est illégal dans le pays, afin justement de s’assurer que les rues restent propres.

Cette décision a été prise car les chewing-gums collés sur les trottoirs, les bancs publics ou encore les sièges de transports en commun, avaient créé des désagréments majeurs. Parfois, les portes de métro étaient bloquées et les boîtes aux lettres étaient obstruées. Des nuisances que le gouvernement singapourien voulait à tout prix stopper.

Le quartier Chinatown à SingapourCrédit photo : iStock

Pour dissuader les citoyens de céder à la tentation de mâcher un chewing-gum, la loi impose donc une amende de 70 000 euros et même des peines de prison allant jusqu’à deux ans pour les contrevenants.

Si le gouvernement s’évertue à punir, il n’oublie pas non plus d’accompagner et de proposer un substitut. Pour remplacer le chewing-gum dans les habitudes de consommation, il est possible par exemple de manger des bonbons et des gommes sans sucre, à mâcher et à avaler, sans salir les rues.


Loi

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Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef