Aux États-Unis, un dénommé TJ Hoover fait les gros titres bien malgré lui pour une histoire qui fait froid dans le dos. Il y a trois ans, il s’est réveillé pendant qu’il se faisait prélever ses organes après avoir été déclaré en état de mort cérébrale.
Il a vécu un véritable cauchemar éveillé ! En octobre 2021, Anthony Thomas “TJ” Hoover succombe à une overdose de drogue. À l’hôpital Baptist Health de Richmond, dans l’État du Kentucky, les médecins le déclarent effectivement en état de mort cérébrale. Étant donné que l’homme est inscrit sur la liste des donneurs d’organes, une opération de prélèvement d’organes est organisée dans la foulée.
En parallèle, la soeur de TJ Hoover, Donna Rhorer, avait des doutes quant au diagnostic de mort cérébrale. Selon elle, les yeux de son frère s’ouvraient et il la suivait du regard :
“On nous a dit que ce n’était que des réflexes, juste une réaction normale. Qui sommes-nous pour remettre en question le système médical ?”
Des examens supplémentaires sont réalisés pour s’assurer de la viabilité des organes et l’opération est programmée. Mais une fois au bloc, tout ne se passe pas comme prévu.
Crédit photo : Donna Rohrer
En effet, alors qu’ils se préparaient à prélever ses organes, les médecins remarquent que le trentenaire n’est pas vraiment mort comme le confie Natasha Miller, présente dans la salle d’opérations, auprès du média NPR :
“Quand nous sommes allés là-bas, on pouvait voir qu’il avait des larmes qui coulaient. Il bougeait dans tous les sens. Il se débattait”.
Une enquête fédérale ouverte trois ans après les faits
Les médecins refusent alors de procéder au prélèvement des organes, conscients que leur patient est toujours en vie. De son côté, sa soeur est donc prévenue du retournement de situation. L’hôpital autorise la sortie de TJ Hoover, mais prévient qu’il n’en aura plus pour très longtemps à vivre. Seulement voilà, trois ans plus tard, il est toujours vivant.
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais une enquête fédérale vient de s’ouvrir pour déterminer les responsabilités au sein de l’équipe médicale. En effet, au mois de janvier dernier, une ancienne employée du Kentucky Organ Donor Affiliates (Koda) contacte Donna Rohrer, lui révélant alors ce qu’il s’est réellement passé dans la salle d’opération au moment du réveil de son frère. Celle-ci découvre alors le calvaire psychologique qu’a dû endurer TJ Hoover, aujourd'hui âgé de 36 ans.
Crédit photo : Donna Rohrer
Du côté du Koda, on assure que le cas de TJ Hoover est un incident isolé. L’hôpital, quant à lui, assure que la sécurité des patients est leur plus grande priorité. En attendant que l’enquête se termine, les médecins américains craignent que cette affaire très médiatisée outre-Atlantique ne fasse diminuer le nombre de donneurs dans le pays.
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En France, une telle histoire serait complètement impossible si on en croit les spécialistes qui tiennent à rassurer les donneurs d’organes. En effet, le protocole est si précis et tellement strict qu’un tel incident ne pourrait jamais se produire.
