Une sportive espagnole vient de battre un record pour le moins incroyable en passant plus de 70 semaines dans les entrailles de la Terre.
Le corps humain peut-il supporter de vivre à des dizaines de mètres sous la surface de la Terre ?
Une sportive espagnole de l’extrême vient d’en apporter la réponse après avoir passé plus de 500 jours dans une grotte naturelle.
Une performance unique en son genre !
Voici Beatriz Flamini.
— L'Encyclopédie (@WorldKnownledge) April 15, 2023
Hier matin, elle est sortie d'un isolement total de 510 jours qu'elle s'est "auto infligée" dans le cadre d'une expérience scientifique.
Point particulier de cet isolement ? Il s'est déroulé dans une cave naturelle, à 70 mètres de profondeur. pic.twitter.com/C4YMIU8U2S
Elle passe 508 jours seule sous terre, à 70m de profondeur
Âgée d’une cinquantaine d’années, Beatriz Flamini a ainsi battu le record de la plus grande durée de temps passée sous terre, en restant isolée pendant 508 jours dans une cavité située à 10 km de Motril en Andalousie, au sud de l’Espagne.
Elle y était entrée le 21 novembre 2021 et n’en était plus ressortie depuis.
Toutefois, selon le quotidien local El País, il semblerait que Beatriz Flamini ait interrompu sa période d’isolement dans la grotte durant une semaine pour des raisons de sécurité avant d’y redescendre, ce qui pourrait évidemment remettre en doute son record.
L’athlète l’aurait d’ailleurs elle-même reconnu dans une déclaration, bien qu’aucune source n’ait confirmé officiellement cette information.
La quinquagénaire est remontée à la surface le vendredi 14 avril, aidée par des spéléologues chevronnés.
Elle s’était portée volontaire pour une expérience scientifique dont le but était d’évaluer l’impact physique et mental d’un isolement total associé à une perte de repère spatio-temporel.
Durant son séjour, Beatriz Flamini disposait de livres, d’une lumière artificielle et de caméras pour filmer son expérience. Elle n’avait ni téléphone, ni aucun autre appareil susceptible de lui donner l’heure ou la date du jour.
Lors d’une conférence de presse organisée peu après sa sortie de la grotte, la sportive a notamment indiqué avoir bu 1 000 litres d’eau et lu 60 ouvrages. Pendant cette période d’isolement, les vivres lui étaient envoyés par une équipe qui laissait la nourriture et l’eau dans un coin de la cavité, sans jamais la croiser pour ne pas interrompre l’expérience.
« Cela fait un an et demi que je ne parle à personne, que je suis seule avec moi-même (…) ce n’est pas que le temps passe plus vite ou plus lentement, c’est que le temps ne passe pas du tout parce qu’il est tout le temps 4 heures du matin », a raconté l’athlète qui a confié avoir perdu la notion du temps au bout de 65 jours environ.
« C’était un environnement plutôt sûr mais il est hostile pour le cerveau humain parce qu’on ne voit pas la lumière du jour. On ne voit pas le temps passer. Vous n’avez plus de référence ni de stimulation sonore. C’est toujours le même silence et les mêmes gouttes qui tombent », a-t-elle ajouté.
Sa performance a été saluée par de nombreuses personnes à commencer par les cadres de la Fédération andalouse de spéléologie ou encore le ministre espagnol du tourisme.