Les habitants de la petite ville de San Pedro Huamelula ont assisté à un mariage un peu particulier pour tout étranger au Mexique : celui de leur maire… et d’un alligator. Comme le veut la tradition, le mariage s’est déroulé selon une cérémonie traditionnelle.
Crédit : Jose de Jesus Cortes/ Reuters
Cette nouvelle pourrait en surprendre plus d’un. Pourtant, il s’agit d’un rituel ancestral au Mexique. Comme l’a rapporté le site Reuters, l’union scellée entre le maire de San Pedro Huamelula, Victor Hugo Sosa, et un reptile est « une cérémonie rituelle datant de l'époque préhispanique ».
Le 30 juin 2022, les habitants de l'État de Oaxaca étaient venus en nombre pour assister à cette cérémonie supposée apporter prospérité à la communauté locale. « On demande à la nature d’avoir assez de pluie, assez de nourriture, qu'on ait du poisson dans la rivière », précise Victor Hugo Sosa auprès de Reuters.
Une divinité représentant la Terre mère
Crédit : Jose de Jesus Cortes/ Reuters
Malgré cette tradition ancestrale qui symbolise la connexion entre les êtres humains et la divinité, la cérémonie est prise très au sérieux. Durant les festivités, le maire a embrassé l’alligator avant de danser avec lui. Il s’agit d’une prière pour remercier la générosité de la nature.
Le reptile de 7 ans était habillé d’une robe de mariée blanche et d’un bout de ficelle pour garder sa gueule fermée. L’animal est vu comme une divinité représentant la Terre mère, selon la tradition mexicaine.
Tel un vrai mariage, les trompettes ont retenti tandis que les habitants ont porté à bout de bras cette mariée reptilienne. D’autres conviés à la fête ont même éventé l’animal en cette chaude journée. Pendant la cérémonie, les habitants ont approché le reptile afin de le caresser.
Elia Edith Aguilar, considérée comme la marraine de l’alligator, a organisé toute la cérémonie et choisi les vêtements que porterait le reptile. « Cela me donne tellement de bonheur et me rend fier de mes racines. C'est une très belle tradition », a confié la marraine.
Crédit : Jose de Jesus Cortes/ Reuters
Crédit : Jose de Jesus Cortes/ Reuters