À Nîmes, un homme de 83 ans a été arrêté pour escroquerie. Ses victimes : des nonagénaires auxquelles il s’attaquait en se faisant passer pour un facteur afin de dérober leurs cartes bancaires.
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Ce sont nos confrères de France Bleu Gard Lozère qui ont révélé cette affaire pour le moins étonnante. En effet, l’homme s’était confectionné lui-même une fausse tenue de postier pour escroquer des femmes de plus de 90 ans. Bien connu des services de police, il avait déjà été condamné pour des faits similaires à 12 reprises. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences et l’âge n’est pas une garantie de bienveillance ni de sagesse.
Pour abuser de la confiance des nonagénaires chez lesquelles il toquait, l’escroc avait mis en place un redoutable stratagème. Une fois que les futures victimes avaient gentiment ouvert leurs portes, ce dernier expliquait qu’elles devaient changer leur carte bleue car celle-ci était devenue défectueuse et qu’un de ses collègues passerait plus tard pour régler le problème, mais qu’en attendant, il fallait mettre la CB et le code secret dans une enveloppe.
Malin, il détournait ensuite leur attention en faisant diversion et profitait de ces quelques instants de flottement pour remplacer l’enveloppe par une autre enveloppe, complètement identique visuellement, mais vide. Vous connaissez la suite, une fois que les vieilles dames se rendaient compte de la supercherie, le faux employé de La Poste était déjà dans la nature depuis bien longtemps et pouvait retirer de l’argent sur leurs comptes sans aucune difficulté.
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L’escroc risque la prison
Finalement, grâce aux caméras de vidéo surveillance présentent dans les distributeurs de billets, l’homme a pu être repéré alors qu’il était en train d’effectuer un retrait frauduleux de 300 euros. Rapidement, les enquêteurs en charge du dossier se sont rendu compte que l’escroc de 83 ans n’en était pas à son coup d’essai et ils ont pu l’interpeller avant que son piège ne se referme sur d’autres victimes.
Le parquet de Nîmes, saisi dans cette affaire, a estimé que le faux facteur ne pouvait pas rester en liberté en raison de ses nombreuses récidives et a demandé son placement en détention provisoire en attendant sa comparution immédiate qui aura lieu le lundi 31 octobre. Selon la loi, il risque jusqu’à 14 ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés.