Un village de Sicile, repeuplé grâce à la vente de maisons pour un euro symbolique, est aujourd’hui devenu une véritable petite enclave américaine à force d’attirer des acheteurs venus des États-Unis. Récit.
Lorsque vous déambulez dans les rues de Sambuca di Sicilia, charmante bourgade située comme son nom l’indique sur l’île de Sicile (Italie), vous avez plus de chances d’entendre parler anglais qu’italien.
Il faut dire que cette petite ville, d’à peine 6 000 âmes, compte une très forte communauté… américaine, qui a pris possession des lieux depuis 2019 en profitant d’un programme pour le moins atypique.
Crédit photo : Simone Padovani/Awakening/Alamy Stock Photo
Grâce à ses maisons à 1€, cette commune de Sicile est devenue la plus américaine des villes d’Italie
Autrefois dépeuplé, ce village - réputé pour être l’un des plus beaux du pays mais situé dans une importante zone sismique - avait en effet proposé certaines de ses maisons à la vente pour la somme symbolique d’un euro, il y a de cela 3 ans, comme l’explique la chaîne CNN dans un reportage daté du 4 mai.
À peine avait-elle été lancée que cette vente originale avait remporté un franc succès attirant notamment bon nombre d’acheteurs venus de l’autre côté de l’Atlantique.
Une deuxième campagne, portant sur 17 bâtisses jusqu’alors abandonnées, avait d’ailleurs été décidée dans la foulée mais celle-ci ne s’est pas déroulée comme prévu, en raison d’une forte demande.
La mairie a ainsi été submergée, à tel point que le maire de Sambuca, Giuseppe Cacioppo (photo ci-dessous), s’est vite retrouvé débordé.
Crédit photo : David Waters
Devant une telle situation, le premier édile a finalement interrompu l’opération et les maisons ont finalement été vendues aux enchères, pour des prix oscillant entre 500 et 7 000 euros.
Une fois encore, l’immense majorité des acquéreurs provenait des États-Unis, comme l’a précisé l’élu.
« Disons que près de 80 % des personnes qui nous ont écrit, postulé et participé à cette deuxième vente aux enchères, viennent soit des États-Unis soit sont américaines. Il y a beaucoup d'intérêt de la part des acheteurs américains, et heureusement, il ne faiblit pas. La pandémie a été un défi pour conclure cette nouvelle vente, mais nous avons eu de la chance. Tout s'est bien passé », a-t-il expliqué.
Une forte communauté qui vaut au village d'être aujourd'hui surnommé « la petite Amérique » transalpine.
Crédit photo : David Waters