Top 20 des pires choses à savoir sur la fosse des Mariannes

Vous êtes déjà tombé sur un article sur la fosse des Mariannes ? Où est-elle située et quelles sont les pires choses à savoirsur ce site ? Voici notre top 20 !

La fosse sous-marine la plus profonde du monde

Fosse sous-marine. Credit : ratpack223

La fosse des Mariannes est née suite à un phénomène de subduction spontanée de la plaque pacifique passant sous la plaque philippine. Elle affiche une profondeur de 10994 mètres. Il est bon de noter que le point le plus profond, aussi connu sous le nom de « Challenger Deep », se trouve dans la fosse des Mariannes. La formation de ce bassin est due à la collision entre ces deux plaques.

La plaque pacifique s’enfonce dans le manteau terrestre à la verticale

Un submersible qui plonge à la verticale. Credit : DOERS

La fosse des Mariannes est située dans la partie est des îles Mariannes, d’où son nom, et dans la partie nord-ouest de l’océan Pacifique. Elle s’étale sur une largeur de 69 kilomètres et une longueur de 2550 kilomètres. Âgée de 180 millions d’années, la plaque pacifique affiche une densité élevée. Par conséquent, suite au phénomène de subduction des plaques océaniques, elle s’enfonce quasiment à la verticale dans le manteau terrestre.

Une zone auparavant évitée par les marins et les pêcheurs

Bateau de pêche. Credit : rbouwman

Les pêcheurs et les marins avaient toujours préféré éviter de naviguer aux alentours de la fosse des Mariannes. En effet, ces derniers pensaient que la zone était dangereuse. Selon certains, elle abriterait des créatures marines géantes encore inconnues, à l’instar du calamar géant. Ces croyances dignes d’un film fantastique ont été démenties grâce à des explorateurs téméraires ayant plongé dans les profondeurs de la croûte terrestre à bord de leur bathyscaphe.

Seules 7 personnes se sont aventurées au fond de la fosse, contre 12 sur la Lune

Deux astronautes marchant sur la Lune. Credit : Sergydv

Don Walsh et Jacques Piccard sont les premiers à atteindre le fond de la fosse des Mariannes en janvier 1960. James Cameron, le réalisateur du célèbre film « Avatar », est aussi descendu au fond de ce bassin en 2012, suivi par Victor Vescovo en 2019. En 2020, une équipe composée de trois scientifiques, dont une femme et deux hommes sont descendus à 10909 mètres. Leur mission consistait à les cartographier, à rapporter des échantillons et à connaître les espèces marines qui y évoluent. Ce qui donne un total de 7 scientifiques et aventuriers ayant exploré ces fonds marins, contre 12 astronautes qui ont marché sur la Lune.

Du plastique qui tapisse les fonds de la fosse des Mariannes

Sous-marin au fond de l’océan. Credit : 3dsam79

Une expédition de trois semaines a été organisée le 1ermai 2019, menée par Victor Vescovo, un explorateur et ancien officier américain. Il a constaté la présence d’emballages de confiseries et de sacs plastiques au fond de l’océan, à environ 11000 mètres de profondeur. Cette malheureuse découverte l’a refroidi, sachant que l’homme pollue jusqu’au plus profond des océans. Ainsi, le plastique est présent, même dans les zones isolées du globe. Ces déchets risquent de nuire au développement des biotopes et, par la même occasion, conduire à la détérioration des écosystèmes.

Une pression mille fois plus élevée

Baromètre indiquant 1060 bars. Credit : fotandy

Selon les résultats des études menées par trois scientifiques à bord du Fendouzhe, un petit submersible chinois, la vie ne connaît pas de limite. Même à 11000 mètres de profondeur, des espèces marines évoluent. Or, la pression y est11000 fois plus élevéepar rapport à celle à la surface de la Terre, soit de l’ordre de 1,1 tonne par cm². À titre de comparaison, c’est l’équivalent du poids de huit voitures sur un pied.

Des créatures marines extraordinaires qui vivent dans les plus grands fonds marins

Un poisson barreleye aux yeux tubulaires à l’intérieur de sa tête transparente. Credit : 3dsam79

La fosse des Mariannes intéresse au plus haut point les experts. En effet, ils prévoient de programmer des explorations marines pour découvrir de nouvelles espèces. Jusqu’à présent, plusieurs dizaines de créatures extraordinaires ont été enregistrées, dont :

  • Le Barreleye du Pacifique;
  • Le poisson-fantôme;
  • Le requin-gobelin ou Mitsukurina Owstoni;
  • L’amphitretus pelagicus;
  • Le Grimpoteuthis;
  • Etc.

Yeux globuleux, dents aiguisées, lanternes… Toutes sortes d’espèces marines, avec parfois des aspects monstrueux, évoluent à toutes les profondeurs.

Découverte du grandgousier, une espèce avec une bouche disproportionnée

Un prédateur marin avec une énorme bouche. Credit : ARTYuSTUDIO

Des espèces de grandgousiers ont été découvertes lors d’une étude sous-marine, à plus de 10000 mètres de profondeur. Elles se démarquent par leur bouche capable de se déployer de manière disproportionnée. Ces créatures des abysses à l’aspect effrayant peuvent avaler des proies plus grosses et les digérer petit à petit dans leur estomac démesuré. Selon Virginie Brenot Beaufrère, une célèbre scientifique et coordinatrice muséographique, la durée de digestion va jusqu’à plusieurs semaines.

Rencontre avec le gammare géant, une espèce jusque-là inconnue

Un amphipode transparent. Credit : leoaleks

Des amphipodes ont été découverts à plus de 8000 mètres sous la mer. Selon les scientifiques de l'université d'Aberdeen, il s’agit d’un gammare géant, une espèce totalement inconnue. Les premières images de ce spécimen des liparidés ont été capturées par un « Hadal-Lander », un appareil ressemblant à un trépied équipé d’une caméra.

Un son métallique anormal provenant du fond de la fosse

Image représentant un casque et une représentation graphique des ondes sonores. Credit : natrot

Suite aux relevés sonores réalisés en 2014 et 2015 au fond de la fosse des Mariannes, un son métallique étrange a été enregistré. Il est provoqué par une combinaison de fréquences variées, allant de 38 à 8000 Hz. Selon les scientifiques, elles pourraient être émises par une baleine, un des plus grands animaux marins qui vit dans les profondeurs. Jusqu’à présent, leur origine n’a pas encore été confirmée.

Découverte d’un requin-lézard, un véritable « fossile vivant »

Image d’un requin-lézard. Credit : 3dsam79

Aussi connu sous les noms de « requin festonné », « requin frangé » ou « requin à collerettes », le requin-lézard vit jusqu’à plus de 1500 mètres de profondeur. Existant depuis la préhistoire, il a à peine évolué. Ainsi, ce « fossile vivant » figure dans la liste des plus vieilles espèces. Affichant une longueur allant jusqu’à 4 mètres, il se distingue par sa méthode de chasse. En effet, pour capturer ses proies, cette espèce de requin vivant dans les océans Pacifique et Atlantique plie son corps avant de bondir en avant. Ce geste est similaire à celui des serpents. Il est capable d’avaler des proies plus grosses grâce à sa mâchoire extrêmement flexible, constituée de 25 rangées de plus de 300 dents. Le requin-lézard se nourrit de calamars, de poissons et de… requins.

Rencontre avec la baudroie abyssale de Johnson, un poisson avec une apparence terrifiante

Un poisson blanc à l’apparence effrayante. Credit : Rosa Medina Pineda

Vivant à plus de 4000 mètres de profondeur, la baudroie abyssale de Johnson se distingue par son aspect gélatineux et son apparence terrifiante. Ce poisson, dont le nom scientifique est « Melanocetus johnsonii », se nourrit de crustacés. Il appartient à la famille des espèces bioluminescentes. En effet, il est en mesure d’évoluer dans un environnement obscur grâce à un appendice frontal produisant de la lumière. Il l’utilise principalement pour communiquer, échapper aux prédateurs et attirer les proies.

Une aventure sous-marine réalisée à vos risques et périls

Photo de deux plongeurs et des créatures marines. Credit : Tunatura

Si vous faites partie des rares personnes à visiter la fosse des Mariannes, sachez que cette expédition est à la fois onéreuse (jusqu’à 750000 euros par personne) et dangereuse. Outre la pression extrême, vous aurez également à affronter la baisse de température, qui peut atteindre les 0°C. D’un autre côté, avec les réserves d’air limitées et le peu d’espace disponible dans le submersible, le temps de plongée est restreint. Cette aventure est déconseillée aux claustrophobes.

Découverte du Blobfish, le poisson considéré comme le plus moche du monde, selon la Ugly Animal Preservation Society

Image représentant le Blobfish Credit : Emily Cecelia

Vivant à plus de 4000 mètres de profondeur, le Blobfish est un poisson avec l’aspect le plus gélatineux. Cette espèce, dont le nom scientifique est « Psychrolutes marcidus », se caractérise par ses os mous et son absence de musculature. Des études sont menées pour connaître son secret pour supporter une pression aussi élevée, soit à environ 400 bars, malgré sa chair de faible densité. Démuni de dents, ce poisson des abysses, considéré comme l’animal le plus moche du monde, se nourrit de neige marine.

Rencontre avec le poisson-ogre, une espèce dotée de dents disproportionnées

Image d’un poisson-ogre affichant des dents acérées. Credit : 3dsam79

Mesurant jusqu’à 20 centimètres de longueur, le poisson-ogre appartient à la famille des Anoplogastridae. Il se distingue par ses dents disproportionnées. Du point de vue proportionnel, par rapport au reste de son corps, il figure en tête dans la liste des animaux ayant les plus grandes dents. En effet, il n’est même pas capable de fermer complètement sa mâchoire.

Le bassin abrite le poisson-vipère de Sloan, connu pour ses gigantesques crocs pointus

Photo d’un poisson-vipère de Sloan vu de profil. Credit : @RayssaSiqueira

Aussi appelé Chauliode de sloane, de son nom scientifique « Chauliodus danae », le poisson-vipère de Sloan vit à plus de 4400 mètres de profondeur. Il se distingue par ses dents aiguisées ressemblant à des aiguilles. Il attire ses proies grâce à des photophores bioluminescents ou en agitant le filament situé sur sa nageoire dorsale. Ensuite, il les capture avec ses gigantesques crocs recourbés, ne leur laissant ainsi aucune chance de s’échapper.

Découverte d’une nouvelle espèce de méduse bioluminescente

Photo d’une méduse bioluminescente. Credit : DeborahHolden

En réalisant une plongée sous-marine dans la fosse des Mariannes, des biologistes ont découvert en 2016 une nouvelle espèce de méduse bioluminescente. Vivant à plus de 3700 mètres sous la mer, dans une zone située à proximité de « Enigma Seamount », seule sa tête rougeoyante brille dans le noir.

Une zone des profondeurs particulièrement touchée par la pollution

Déchets au fond de l’océan. Credit : Andriy Nekrasov

Selon les résultats d’une étude publiée dans la revue « Royal Society Open Science », les zones les plus profondes de la planète sont touchées par la pollution au plastique. De la soie synthétique, du PVC, du polyéthylène et du nylon, entre autres, sont présents à plus de 11000 mètres de profondeur. Des fibres et des microparticules ont été détectées dans les entrailles de la quasi-totalité des amphipodes Lysianassidés disséqués.

La fosse des Mariannes abrite le requin le plus terrifiant de la planète

Un requin avec la gueule grande ouverte. Credit : George Melin

Le requin-lutin se distingue par son aspect effrayant. Contrairement à ce que son nom l’indique, ce poisson n’a rien à voir avec un lutin tout mignon. Son énorme mâchoire qui a tendance à se projeter vers l’avant lorsqu’il est en mode attaque lui vaut sa mauvaise notoriété.

Présence de sources projetant de l’eau à une température de 370°C

Photo d’une méduse explorant les fonds marins. Credit : wizgeoffrey

Durant les études sur la profondeur de ce bassin menées par les ingénieurs, des sources hydrothermales ont été découvertes. Elles projettent de l’eau provenant de zones rocheuses proches du noyau terrestre. Il est étonnant que des espèces marines puissent s’adapter à cette variation de température brusque, allant de 0 à plus de 370°C.


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