Ce dimanche 28 janvier, deux militantes écologistes ont aspergé le tableau de La Joconde de soupe. Leur but ? Promouvoir “le droit à une alimentation saine et durable”. La salle a rapidement été évacuée et les femmes ont été placées en garde à vue.
Dans la matinée du 28 janvier, certains visiteurs du musée du Louvre ont été contraints d’évacuer l’une des salles les plus emblématiques de l’établissement. La raison ? Deux militantes écologistes sont entrées dans le musée et ont jeté de la soupe sur le tableau de Léonard de Vinci.
L’action a été revendiquée dans un communiqué envoyé à l’AFP. Le collectif à l’origine de cet acte a affirmé qu’il s’agissait d’une “campagne de résistance civile française qui vise à impulser un changement radical de société sur le plan climatique et social”. Le but de ces deux militantes était de promouvoir “le droit à une alimentation saine et durable”.
Crédit photo : @riposte_alim
Selon les informations du personnel sur place, les deux femmes avaient caché leur soupe au potiron dans un thermos à café lors de leur entrée au musée, ce qui leur a permis d’entrer dans l’établissement sans problème.
Le tableau n’est pas endommagé
Heureusement, le tableau de La Joconde est protégé par une vitre blindée et n’a pas été endommagé. Cependant, cet acte a provoqué la colère des visiteurs du musée et des divers représentants de la culture, comme Rachida Dati, nouvelle ministre de la culture au sein du gouvernement : “La Joconde, comme notre patrimoine, appartient aux générations futures. Aucune cause ne peut justifier qu’il soit pris pour cible. J’adresse tout mon soutien aux personnels du musée du Louvre.”
C’est également le cas de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, qui demande des sanctions : “S’en prendre à la culture et aux œuvres d’art est le point commun de tous les obscurantismes. Aucune cause, aussi légitime soit-elle, ne peut justifier ce qui s’est passé au Louvre. Que les responsables de cette odieuse action soient fermement sanctionnés.”
Deux militantes écologistes ont jeté de la soupe sur la vitre blindée protégeant «La Joconde» au Louvre ce dimanche 28 janvier, en justifiant leur action par leur volonté de promouvoir notamment «le droit à une alimentation saine et durable». pic.twitter.com/F4r4NxmbgF
— Le Figaro (@Le_Figaro) January 28, 2024
Face à cette action, le musée a activé une cellule de crise, ce qui signifie que la salle où est exposée La Joconde a immédiatement été évacuée. Elle a finalement été rouverte au public une heure après les faits. Selon le parquet de Paris, les deux militantes ont quant à elles été placées en garde à vue pour dégradation d’un bien classé ou inscrit. Le musée souhaite porter plainte. Pour rappel, la dégradation d'une oeuvre d'art dans un musée est punie de 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
Ce n’est pas la première fois que des militants écologistes s’en prennent à des œuvres d’art pour faire entendre leurs revendications. En effet, cet acte n’est pas sans rappeler le jet de soupe aux pois et à la tomate sur des tableaux de Van Gogh à Londres, en octobre 2022. Quelques mois plus tôt, en mai 2022, des militants écologistes avaient également jeté de la tarte à la crème sur La Joconde pour faire entendre leur cause.