Cette créature méconnue est aussi fascinante que redoutable pour résister à toutes sortes de conditions extrêmes.
En 2017, des chercheurs de l’Université d’Oxford et de l’Université d’Harvard ont mené une étude pour le moins cocasse. Le but était de découvrir quelle créature terrestre avait le plus de chances de survivre à la fin du monde due à une catastrophe astrophysique.
Les chercheurs se sont concentrés sur les menaces provenant de l’espace capables de « stériliser complètement une planète semblable à la Terre », écrivent-ils dans leur étude. Parmi ces phénomènes qui pourraient détruire notre planète et quasiment toute forme de vie, on retrouve les supernovae, les sursauts de rayons gamma, les impacts d'astéroïdes et les étoiles qui passent dans notre atmosphère.
Dans n’importe quel cas de figure, l’humain n’a aucune chance de survie. Tout comme la plupart des êtres vivants sur Terre. La raison est simple selon les scientifiques : les événements potentiels seraient bien trop puissants pour impacter la Terre et ses ressources naturelles précieuses comme l’eau.
Une créature aquatique qui résiste à des conditions extrêmes
Crédit photo : Willow Gabriel/ Wikipedia
La seule créature qui pourrait survivre est le tardigrade. Celui que l’on surnomme également ourson d’eau est un animal microscopique qui se caractérise notamment par ses capacités de survie extraordinaires.
« À notre grande surprise, nous avons découvert que même si les impacts de supernovae ou d'astéroïdes de grande taille à proximité seraient catastrophiques pour les humains, les tardigrades pourraient ne pas être affectés », écrit le docteur David Sloan, co-auteur de l’étude.
Le tardigrade peut résister à des conditions extrêmes que l’on ne retrouve ni sur Terre ni sur la Lune. Le tardigrade peut entrer dans une sorte d’hibernation appelée cryptobiose durant laquelle il peut perdre jusqu’à 95% de son eau corporelle. Par ailleurs, ce minuscule animal peut survivre à des températures aussi basses que – 272 °C ou aussi élevées que 150 °C et à des radiations très élevées.
Autant dire que, si l’humain n’a aucune chance, le tardigrade possède de sérieux atouts pour survivre à l’apocalypse. « Il semble donc que la vie, une fois qu'elle démarre, soit difficile à éliminer complètement. Un grand nombre d'espèces, voire des genres entiers, peuvent disparaître, mais la vie dans son ensemble continuera », ponctue le scientifique.