La plupart ne souhaitent pas acheter, mais cette activité reste pour eux une véritable passion. Quel est ce nouveau phénomène qui touche de plus en plus de Français ?
Ils sont des milliers à éplucher, des heures durant, les annonces immobilières. Sur le net ou les vitrines des agences immobilières. Puis, lorsqu’ils le peuvent, ils visitent les biens qui leur ont tapé dans l'œil. Pourtant, tout ceci n’est que pure passion.
C’est une nouvelle tendance qui se dessine et qui à pris de l’ampleur pendant le confinement de 2020. Une communauté de passionnés est adepte de ce que les États-Unis appellent le « real estate porn », soit « la pornographie de l'immobilier », explique TF1 dans l’une de ses reportages.
Pour autant, aucune des personnes interrogées n’a vocation à acheter un bien immobilier dans l’immédiat. Parce qu’elles n’en ont pas envie ou parce qu’elles n’ont pas les moyens. Elles se plaisent malgré tout à en rêver.
Une tendance élevée chez les plus jeunes
Crédit photo : AndreyPopov/ iStock
Parce qu’ils n’ont pas de projet concret et défini avec les biens qu’ils nichent sur le net, cela n’empêche pas ces passionnés d’imaginer comment il aménageraient les lieux s’ils le possédaient.
« Au début, ma femme trouvait ça un peu bizarre, mais maintenant, elle m'accompagne. Parfois, on s'amuse à imaginer comment on pourrait aménager les lieux si c'était pour nous », confesse un témoin dans le JT.
Selon SeLoger, les Français téléchargent en moyenne un million de photos sur leur site chaque jour.
« 70 % des Français regardent des annonces sans projet prédéfini à court terme. C'est un chiffre qui monte encore plus haut chez les plus jeunes. On monte à 80 % chez les 18-34 ans. C'est une tendance qui se renforce et qui illustre vraiment le poids de l'immobilier dans le cœur et dans les réflexions des Français » détaille Maud Valentini, directrice des études d’opinions pour SeLoger.
Par désir ou pure passion, l’immobilier semble être un dada pour de nombreux Français. Selon le site Extencia, 928 000 transactions immobilières avaient été faites l’année dernière jusqu’en septembre 2023. C’était moins qu’en 2022 avec 1 138 000 transactions dans un contexte où il devient plus difficile de devenir propriétaire.