De par leur situation familiale ou leur parcours de vie, ils sont nombreux à s’être tournés, de gré ou de force, vers une habitation en mobile-home.
Ils sont plusieurs à avoir fait le choix de ce mode de vie. Par envie ou par contrainte. Dans le camping du Parc de la Garenne, à Villers-Saint-Paul, dans l’Oise, ils sont nombreux à avoir opté pour un mobile-home plutôt qu’une maison ou un appartement. Ce camping est devenu leur chez-soi, mais tous n’ont pas les mêmes motivations.
Retraités, séparés, jeunes adultes… Les mobiles-home Les Logis d’Anne-Sophie, le plus grand concessionnaire du genre dans l’Oise, sont devenus un dernier recours pour des personnes dans le besoin.
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« Ce ne sont pas des bobos qui ont décidé de changer de vie. Mais plutôt des gens qui n’ont pas les moyens de s’acheter une maison », précise Alexis, commercial chez le concessionnaire, pour Le Parisien. C’est notamment le cas de Clément qui a pu installer son propre mobile-home sur un terrain privé :
« Ce n’est pas forcément un choix, mais pas une obligation non plus. Je n’avais pas les finances pour acheter dans le dur », explique Clément qui a la sensation d'habiter dans un lieu qui lui appartient « plutôt que de payer un loyer ». Même si ce n’est pas parfait, c’était selon lui la bonne solution.
En effet, selon plusieurs sites spécialisés, l’achat d’un mobile-home d’occasion s’élève entre 20 000 et 30 000 euros, tandis qu’un appartement pourrait coûter le triple selon la zone géographique recherchée. Sans compter que le prix moyen d’une maison en France est de 266 800 euros, largement au-dessus des 300 euros de location par mois d’une parcelle dans un camping.
Éviter certaines contraintes et vivre au plus proche de la nature
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D’autres, en revanche, ont opté pour ce mode de vie pour éviter les contraintes. C’est le cas de Laetitia (dont le prénom a été changé par le quotidien). « J’avais un budget de 120 000 euros pour acheter une maison ». Mais elle s’est ravisée à cause des nombreux coûts liés à de possibles travaux, à l’entretien ou encore aux impôts.
La jeune femme aurait dû s’engager sur un emprunt de 35 000 euros sur huit ans, beaucoup trop pour elle. L’agente de maîtrise se plaît finalement dans cet environnement dans lequel son fils peut vivre au milieu de la nature et des poneys avoisinants. Par ailleurs, Laetitia indique qu’elle peut partir à tout moment si ce cadre ne la satisfait plus.
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Pour Bruno, la vie en mobile-home est une évidence. Le père de famille vit dans ce petit espace depuis deux décennies déjà. Sa fille Émilie, 21 ans, y a même vécu pendant les 19 premières années de sa vie avant de déménager à la naissance de sa fille. « J’ai besoin d’air, d’ouvrir les fenêtres, la porte et d’être dehors. Je veux respirer… Et ne surtout pas payer de taxe foncière ! », se justifie Bruno. Cette dernière peut valoir entre 600 et 800 euros dans certains secteurs de France.
Selon une étude de la Fondation Abbé Pierre parue en 2022, 100 000 personnes vivent toute l’année en camping en France.