Croyant avoir trouvé une maison de vacances, une jeune femme a été victime d'une arnaque redoutable. Récit.
Ça devait être des vacances de rêve, mais le scénario a tourné au cauchemar.
Marianne, jeune bordelaise de 30 ans, a été victime d'une vilaine arnaque sur internet alors qu'elle pensait avoir déniché une magnifique villa pour un séjour aux Baléares (Espagne). La personne lui ayant fait miroiter ce splendide lieu de villégiature n'était en réalité qu'un escroc qui lui a fait perdre presque toutes ses économies.
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Victime d'une arnaque bien rodée, elle perd 2 500 € et ses vacances de rêve tombent à l'eau
L'histoire, rapportée par nos confrères d'Actu.fr, commence à l'été 2024 lorsque Marianne décide d'offrir des vacances de rêve à son compagnon, à l'occasion de l'anniversaire de ce dernier. Au chômage, la jeune femme ne dispose pas d'un budget conséquent et cherche donc à trouver une location saisonnière avec un bon rapport qualité-prix pour éviter de se ruiner. Après quelques recherches, elle pense avoir déniché la perle rare sur le célèbre site HomeExchange, spécialisé dans l'échange de maisons entre particuliers.
Grâce au jeu des points offerts aux nouvelles personnes inscrites, elle peut convertir ce capital en euros et louer un logement confortable dans la destination de son choix. Cerise sur le gâteau, elle peut obtenir ce point de chute sans avoir à l'échanger avec son appartement, situé à Talence, en périphérie de Bordeaux (Gironde).
Après avoir comparé plusieurs annonces, elle jette son dévolu sur une splendide villa avec piscine, subjuguée par la « vue imprenable sur le port (...) sur la montagne et sur l’océan ». Sous le charme, elle décide alors de contacter le propriétaire. Celui-ci lui propose ensuite d'échanger par mail pour lui envoyer d'autres photos du logement et organisé le séjour à venir. Une démarche que le site déconseille fortement dans ses conditions d'utilisation. Pourtant, Marianne accepte sans se méfier. Elle l'ignore encore, mais, elle vient de mordre à l'hameçon de l'escroc.
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Quelques jours plus tard, la trentenaire reçoit un courriel de HomeExchange, qui l'informe que d'autres utilisateurs, alertés par le comportement « suspect » du propriétaire, ont signalé son annonce qui a finalement été supprimée. Déjà inquiète à l'idée de s'être fait avoir, elle angoisse encore davantage en recevant un autre mail alarmant d'une certaine Élisa, qui se présente comme une employée de HomeExchange. Il s'agit en fait du même escroc qui se fait passer pour une autre personne.
« Cet utilisateur a essayé de louer la maison en dehors de la plateforme, il a demandé de l’argent pour l’hébergement à des clients potentiels. Pour cette raison, nous avons reçu des plaintes et avons décidé de fermer le compte pour des raisons de sécurité », peut lire ainsi Marianne sur le message.
Ayant déjà réservé ses billets d'avion, la jeune femme est alors dépitée, mais son interlocutrice lui propose un arrangement, qui semble tomber à pic.
« Ne vous inquiétez pas, dans les plus brefs délais, nous vous trouverons une maison qui répond à toutes les conditions dans le même quartier. », lui promet ainsi cette fameuse Élisa. 24 heures plus tard, cette dernière tient sa promesse et lui propose un logement équivalent, tout en lui précisant qu'elle doit payer une caution de 2 500 euros pour le réserver. Une condition qui n'est pourtant jamais demandée sur le site HomeExchange. Une fois de plus, Marianne ne se méfie pas et consent à payer cette somme par virement, 48 heures plus tard. Hélas, elle ne reverra jamais cet argent.
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Lorsqu'elle comprend qu'elle a été victime d'une arnaque, il est déjà trop tard et le cadeau qu'elle espérait faire à son compagnon « foutu en l’air ». Aujourd'hui dégoûtée, elle s'en veut de ne pas avoir fait preuve de davantage de méfiance. « J’avais l’impression de parler à une personne d’HomeExchange donc j’avais confiance », regrette-t-elle ainsi.
C'est d'autant plus rageant qu'elle n'aurait jamais été arnaquée de la sorte si elle était restée sur le site car celui-ci possède un « système de détection avancé » des arnaques.
Marianne a bien déposé plainte, mais la police ne l'a jamais recontactée. La mort dans l'âme, elle a, depuis, renoncé à mener cette démarche à terme.
« J’ai laissé tomber », conclut la jeune femme, amère.