Il découvre à 26 ans qu'il est atteint d'aphantasie, un trouble très rare rare qui touche 3% de la population

À 26 ans, Joe Yates a fait une découverte troublante : il est incapable d’imaginer et de visualiser des images dans sa tête. Une maladie cérébrale rare connue sous le nom d’aphantasie.

Pendant des années, Joe Yates pensait être comme tout le monde. Mais à 26 ans, il s’est aperçu qu’il avait une maladie rare qui affecte son imagination. En effet, le jeune homme est atteint d’aphantasie, une forme de handicap qui l'empêche de créer des images mentales.

Concrètement, les personnes victimes d’aphantasie n’ont pas d’imagination visuelle, ce qui signifie qu’elles ne peuvent pas projeter d’images dans leur tête. Elles ne peuvent donc pas visualiser un objet, revivre un souvenir avec précision ou se remémorer un chemin parcouru.

Joe Yates tient deux verres de bièreCrédit photo : Unilad

L’asbence d’image mentale

Pour savoir si vous souffrez d’aphantasie, faites ce test très simple : comptez les moutons. Arrivez-vous à visualiser les moutons dans votre tête et à les imaginer en train de sauter par-dessus une barrière, ou voyez-vous seulement un fond noir sans image ? Si vous ne voyez rien et que vous n’arrivez pas à imaginer quoi que ce soit, vous êtes sans doute victime d’aphantasie.

“J’ai toujours pensé que compter les moutons était une figure de style, et je restais au lit à compter dans ma tête et à penser aux moutons sans vraiment les imaginer. C’était donc fou quand j’ai découvert que d’autres personnes en étaient capables ! Un de mes amis s’est même réjoui de pouvoir les imaginer faire des saltos arrière par-dessus une clôture”, a expliqué Joe Yates à Unilad.

Une illustration du concept d'aphantasieCrédit photo : iStock

Ce trouble est très rare puisqu’il ne touche que 3% de la population mondiale. Il a été décrit pour la première fois en 1880 par Francis Galton. Le terme “d’aphantasie” est quant à lui devenu officiel en 2015.

“Chez les personnes souffrant d’aphantasie à vie, qui est de loin la forme la plus courante, il s’agit probablement d’une altération subtile des connexions cérébrales, de telle sorte que la pensée se traduit moins facilement en image que pour la plupart d’entre nous. Dans de rares cas, l’aphantasie peut être acquise à la suite d’une lésion cérébrale ou d’un trouble psychologique, dépression ou dépersonnalisation notamment”, a expliqué le professeur Adam Zeman, de l’Université d’Exeter, à Unilad.

Pour le moment, il n’existe pas de traitement pour guérir de l’aphantasie.

Source : Unilad

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Au sujet de l'auteur : Lisa Guinot

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.