Un deuxième test lancé par le gouvernement prendra bientôt fin. À l’issue de ce test, des annonces plus concrètes pourront se faire .
C’est un débat qui agite le gouvernement depuis plusieurs années déjà : la circulation inter-files pour les motos. Il faut dire que le sujet est délicat car, d’une part, sa pratique n’est pas autorisée et d’autre part, elle n’est pas à proprement parler interdite.
Ainsi, pour éviter tout malentendu, différentes expérimentations ont été lancées au fil des années. En 2015 par exemple, le gouvernement de François Hollande a fait tester cette pratique dans 11 départements. Au départ prévue pour une durée de 4 ans, elle avait finalement été prolongée à cause de l’arrivée du Covid-19 et s’est arrêtée début 2021.
Sauf que ces tests n’ont pas été concluants. Le site spécialisé Le Repaire des motards évoque un « manque de suivi des tests et surtout de communication autour des règles de fonctionnement ». Le gouvernement d’Emmanuel Macron, ayant repris le relais, n’a eu d’autres choix que de relancer un nouveau test.
Un verdict attendu pour la fin de l’année
Crédit photo : Artistic Operations/ iStock
Cette fois-ci, le test a été lancé dans 21 départements de métropole pour une durée de 3 ans. Petite différence là encore, l’intégration de la circulation inter-files pour moto lors de l’apprentissage du permis. Ce deuxième test doit ainsi prendre fin en août prochain pour tirer des conclusions d’une telle pratique.
La circulation inter-files sera-t-elle désormais interdite ? Autorisée ? Pour l’instant, rien n’est moins sûr. Ces derniers jours, plusieurs médias ont annoncé l'interdiction de la pratique, alors que la Délégué interministériel à la sécurité routière (DSR) n’a encore rien communiqué sur le sujet.
En l’absence d’annonce sur la circulation inter-files des motos, il convient de respecter plusieurs règles de conduite comme circuler entre les deux files les plus à gauche de la chaussée, sur routes ou autoroutes séparées par un terre-plein central où la limitation est supérieure ou égale à 70 km/h (contre 50 km/h sur route “normales”) et à condition qu’il n’y ait pas de neige et de verglas.
En cas de non-respect de ces règles, les motards risquent une amende de 135 euros et un retrait de trois points sur leur permis.