Les Françaises font moins de bébés et c’est une première depuis la Seconde Guerre mondiale.
Ce mardi 16 janvier, l’Insee a dévoilé son rapport concernant les naissances en France, en 2023. Le constat est alarmant puisque selon l’institut, moins de 678 000 naissances ont été enregistrées dans l’Hexagone l’année dernière. Il s’agit tout simplement d'une donnée jamais vue depuis 80 ans et… la Seconde Guerre mondiale.
L’année 2023 poursuit donc sur la lancée de l’année 2022 où le nombre de naissances était déjà le plus bas. Mais cette fois-ci, c’est un recul de 6,6% de naissances en moins qui est observé par rapport à 2022.
Il est également important de souligner que le taux de fécondité était de 1,68 enfant par femme l’année dernière contre 1,79 en 2022. D’après l’Insee, ce taux baisse pour les femmes quelque soit leur tranche d’âge mais c’est l’arrivée des femmes de 30 ans et plus dans l’équation qui fait baisser ce taux.
Par ailleurs, cette baisse pourrait également s'expliquer par le nombre de jeunes entre 18 et 34 ans à ne pas vouloir d’enfant pour différentes raisons, qu’elles soient écologiques ou économiques.
Malgré tout, la France compte une population de 68,4 millions d’habitants, soit une augmentation de 0,3% sur un an, ajoute l’institut. Et cela s’explique par plusieurs raisons.
Comment expliquer le faible taux de natalité en France pour une population grandissante ?
Crédit photo : Jacob Wackerhausen/ iStock
D’après les statisticiens, ce constat aurait plusieurs raisons. La première est le nombre de décès survenus en 2023. En effet, ce sont 631 000 décès qui ont été enregistrés, soit 6,5% de moins par rapport à 2022. Cela s’explique par les épisodes de canicule, qui ont été « nettement moins meurtriers » que les années précédentes.
La deuxième raison est la différence entre le nombre de personnes arrivées sur le territoire français (estimé à plus de 183 000) et le nombre de personnes sorties, ce que l’on appelle le solde migratoire.
Enfin, l’espérance de vie chez les hommes (80 ans) et chez les femmes (85,7 ans) est aujourd’hui meilleure qu’autrefois. Ce qui entraîne moins de décès et donc, une faible baisse de la population.
