Polémique en Charente, où un homme en situation de handicap a reçu une amende pour avoir stationné sur une place handicapée.
Il ne décolère pas !
Un septuagénaire en fauteuil roulant dénonce une injustice après avoir été verbalisé pour s'être garé sur une place handicapée. Une amende qui résulte, selon lui, d'un zèle disproportionné.
Les faits ont eu lieu à La Rochelle (Charente-Maritime) et remontent à la mi-octobre, croit savoir un média local.
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En fauteuil roulant, il est verbalisé pour avoir garé sa voiture sur une place handicapée
Souffrant d'un forte invalidité depuis un accident de la route, survenu en 2013, cet homme de 72 ans est depuis contraint de se déplacer en fauteuil roulant, ce qui ne l'empêche pas de conduire. Jusqu'ici, il n'avait jamais eu le moindre problème de stationnement, avant cet incident. Furieux, il dénonce aujourd'hui un « PV abusif » et fustige le comportement de l'agent lui ayant infligé l'amende.
Il faut dire que l'attitude de ce dernier interpelle, d'autant que le véhicule de l'automobiliste arborait bien le macaron « personne handicapée », indispensable pour pouvoir stationner sur ce type de place. Mais alors pourquoi le verbaliser ?
Le motif de l'amende serait l'absence d'une carte mobilité inclusion qui a remplacé la carte de stationnement, depuis 2017. Une chose qu'ignorait l'automobiliste, lequel n'a appris ce changement que bien plus tard en se rendant à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), après sa verbalisation.
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En théorie, l'agent de surveillance de la voie publique était donc en droit de verbaliser, mais il aurait pu se montrer plus indulgent, car la loi stipule que les anciennes cartes de stationnement sont toujours tolérées, et ce, jusqu'au 31 décembre 2026, tant que la date d’expiration, figurant sur le document, n'a pas été dépassée. Or, la carte de l'automobiliste sanctionné est dépourvue de date. Dans le doute, celle-ci aurait donc pu (dû ?) lui suffire pour stationner sur cette place handicapée.
Le septuagénaire envisage désormais de faire appel au défenseur des droits, afin d'obtenir gain de cause, et se réserve le droit de porter plainte.