La science peut-elle prédire le succès ou l’échec d’un mariage ? Éléments de réponse.
L’amour n’est pas une science exacte, pas plus que la durée de vie d’un couple.
Comme le dit si bien Blaise Pascal, « le cœur a ses raisons que la raison ignore ».
Pourtant, certains chercheurs essayent de démontrer qu’il existe des facteurs pouvant expliquer, ou pas, la solidité et, a fortiori, la longévité d’une relation amoureuse.
La science prétend que le succès d'un mariage peut se prédire, grâce à deux questions fondamentales
C’est notamment le cas de Leora Friedberg et Steven Stern, deux économistes qui, à partir d’une analyse de données, ont tenté d’établir des paramètres pouvant prédire, de manière fiable, le succès ou l’échec d’un mariage.
En se basant sur une enquête menée dans les années 1980 auprès de 4 242 couples, le duo de chercheurs a étudié l'évolution des relations intimes après plusieurs années de vie commune.
Publiée dans la revue International Economic Review, l'étude a été réalisée en deux temps. D'abord une première phase durant laquelle les couples ont été interrogés sur leur sentiment et leurs espérances en matière de bonheur. Puis une deuxième phase qui n'est intervenue que 6 ans plus tard, lorsque les personnes sondées ont dû répondre aux mêmes questions.
Crédit photo : IStock
Les deux scientifiques ont ensuite rassemblé toutes les données recueillies et en ont extrait certains éléments probants. Des facteurs qui, à leurs yeux, seraient susceptibles de nous renseigner sur la fiabilité d'une union.
Tour à tour et à 6 ans d'intervalle, chaque couple a ainsi répondu aux deux questions fondamentales que voici :
- À quel point êtes-vous heureux dans votre mariage, par rapport au bonheur éventuel qui serait le vôtre si vous n’étiez pas marié ?
- Comment pensez-vous que votre conjoint.e a répondu ?
Afin d'affiner l'analyse, les personnes sondées n'avaient le choix qu'entre cinq réponses prédéfinies : « bien moins »,« moins »,« pareil »,« mieux », ou « bien mieux»
Et ce qu'a répondu chacun des couples était suffisamment révélateur pour juger de la durée d'une relation, selon les scientifiques. Ces derniers ont d'abord constaté qu'une majorité de personnes ayant affirmé, au début de la relation, que leur situation n'était pas pire lorsqu'ils étaient célibataires avaient divorcé 6 ans plus tard.
À l'inverse et comme il fallait s'y attendre, les couples qui sont restés unis dans le mariage étaient ceux dont les membres affirmaient au départ qu'ils seraient « bien moins » ou « moins » heureux s’ils n’étaient pas mariés avec leur partenaire.
Petit détail qui a son importance : ceux qui pensaient, à tort, leur partenaire heureux dans le mariage, étaient davantage susceptibles de divorcer.
Des conclusions somme toute logiques, mais importantes à se poser pour faire durer une relation.