À 16 ans, Rénatan s'est vu refuser l'accés aux cours de son lycée privé à Valenciennes pour une raison surprenante. En effet, l'établissement reproche au jeune garçon ses cheveux roses, qui ne seraient pas conformes au règlement en vigueur.
C'est encore un exemple de discrimination qui risque de faire débat. En effet, Rénatan et ses parents ne comprennent toujours pas la décision prise par le lycée privé La Sagesse, à Valenciennes, où étudie le garçon de 16 ans.
Tout a commencé avant la rentrée de septembre, lorsque Rénatan a décidé de se teindre les cheveux en rose. Celui-ci voulait adopter une apparence reflétant sa personnalité, selon ses parents, mais était loin de se douter que son choix aurait de si lourdes conséquences.
Rénatan et sa mère Virginie Perek. Crédit photo : Radio France-Lison Bourgeois
La direction du lycée a en effet fait savoir au jeune homme que sa chevelure n'était pas conforme au règlement et l'a sommé d'en changer. Sans réaction de sa part et après plusieurs avertissements, l'établissement a pris la décision de refuser à Renatan l'accès à sa classe. Ainsi, le lycéen doit désormais étudier chez lui, ou dans une salle de permanence de l'école, à l'écart de ses camarades.
Une situation que son père assimile à de la «discrimination», en précisant que plusieurs autres lycéennes affichent des cheveux colorés et n'ont pas été inquiétées. La mère du jeune garçon, Virginie Perek, va plus loin en se demandant même si la décision ne serait pas dûe à l'orientation sexuelle de son fils, qui est gay.
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De son côté, le lycée se justifie en expliquant que les colorations sont autorisées, mais doivent rester dans un éventail de couleurs classiques, tout en arguant que revenir à «une coiffure plus standard» permettra à Rénatan de s'intégrer plus facilement dans le monde professionnel.
Auparavant lycéen appliqué avec 15 de moyenne, Rénatan a été profondément marqué par cette mise à l'écart, qu'il ne comprend pas et a perdu 6 kilos. N'ayant pas mis les pieds dans son école depuis le 27 novembre, il refuse d'y retourner tant qu'une solution n'aura pas été trouvée.
Alors que ses parents ont déposé une plainte pour discrimination, la direction de l'établissement a proposé le 21 décembre un rendez-vous avec ces derniers et Rénatan, espérant aboutir à un compromis permettant un retour à la normale pour l'étudiant.