Atteinte d'un cancer à 65 ans, elle doit laisser tomber la chimiothérapie car elle n'a pas assez d'argent

Une Canadienne souffrant d'un cancer, a dû mettre ses séances de chimio entre parenthèses, faute d'argent. Récit.

Tous les Français qui ont connu l’aventure de l’expatriation vous le diront, vivre dans l’hexagone n’est, certes, pas toujours une sinécure mais pour rien au monde, on n’échangerait nos avantages sociaux, à commencer par notre système de santé.

Car si ce dernier semble être raboté d’années en années, il n’en demeure pas moins que l’accès aux soins reste gratuit.

Tous les pays ne peuvent pas en dire autant, au grand dam de leurs habitants qui vivent parfois des situations dramatiques.

C’est notamment le cas de Marilyn Ann Manette, une canadienne de 65 ans atteinte d’un cancer, qui a été contrainte d’abandonner la chimiothérapie, car elle n’avait pas suffisamment d’argent pour payer son loyer et couvrir ses dépenses quotidiennes.

Crédit photo : capture d'écran / Radio Canada

Atteinte d’un cancer à 65 ans, elle doit stopper sa chimio par manque d’argent

Comme le raconte Radio Canada, la sexagénaire n’a eu d’autre choix que de laisser tomber son traitement cette semaine, sans savoir quand celui-ci allait reprendre.

Le Mardi 9 août, en arrivant au service d’oncologie de l’Hôpital de Moncton (Nouveau-Brunswick), Marilyn Ann ne disposait plus que de 1,67 $ (1,27 €) sur son compte en banque.

Ses maigres revenus, issus de sa pension de Sécurité de la vieillesse, ne lui permettant plus de subvenir à ses besoins.

« Je reçois 1 033 $ (783 € ndlr) par mois et mon loyer est de 1 095 (830 € ndlr). Chaque mois, je dois vendre quelque chose pour compenser la différence (…) Tout ce que je possède est en vente sur Marketplace afin de me permettre de payer mon prochain mois de loyer », explique ainsi la sexagénaire.

Et pour ne rien arranger, cette dernière a appris, voilà un mois, qu’elle ne disposait plus de prestation sociale accordée par son assurance-emploi en cas de maladie, alors qu’il lui reste encore 18 semaines de traitement pour soigner son cancer.

Crédit photo : capture d'écran / Radio Canada

La situation est telle que la pauvre dame a même dû reprendre un travail en tant que cuisinière dans un foyer de soins.

« Je dois retourner au travail. Et pour reprendre le travail, je ne dois plus avoir de chimio dans mon organisme (…) », déplore-t-elle.

Marilyn a bien tenté de contacter des députés et des ministres pour les alerter sur sa situation, mais ses démarches n’ont pas abouti.

« Ils ont un rôle à jouer. C’est notre gouvernement. Pourquoi n’ai-je pas de réponse ? J’ai contacté le ministère du Développement social, j’ai contacté tous les députés, j’ai fait une demande d’aide sociale, et tout ce qu’on me répond, c’est non. [...] Je suis en colère. Très en colère contre le gouvernement. Je ne considère plus M. Higgs comme étant honorable, car il est loin de l’être. Je pense que le système m’a laissée tomber. », conclut-elle, dépitée.

Une situation qui nous paraît aberrante vue de France…

Source : Radio Canada
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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.