Aux États-Unis, une nouvelle espèce de champignon détectée pourrait être à l’origine d’une infection de la peau très contagieuse.
Le 12 mai dernier, le Centre de contrôle et de la prévention des maladies américain (CDC) a rapporté la découverte d’une nouvelle espèce de champignon qui serait à l’origine de deux cas de teigne sévère.
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Cette souche microscopique détectée, le Trichophyton indotineae, serait résistante aux traitements standards de la teigne. La première victime a été femme de 28 ans qui a eu une éruption prurigineuse généralisée pendant sa grossesse, et cela sans qu’elle ait quitté le territoire étasunien.
La seconde victime est une femme de 47 ans ayant développé le même type d’éruption à l’été 2022 alors qu’elle se trouvait au Bangladesh. Son fils et son mari, qui vivent dans la maison qu’elle, ont expérimenté des éruptions similaires et sont en cours d’évaluation.
Une souche contagieuse qui provoque des infections sur la peau
Ce genre d’infection avaient déjà été signalées en Asie, en Europe et au Canada mais jamais aux États-Unis. Selon le CDC, ce champignon entraîne donc une teigne sévère avec une infection superficielle courante, très contagieuse, de la peau, des cheveux ou des ongles causée par des moisissures dermatophytes.
L’infection se manifeste par des plaques étendues, enflammées, prurigineuses (qui grattent) et squameuses sur le corps. Elle peut s’étendre sur le cou, le visage, l’abdomen, la région pubienne, la cuisse, le pli de l’aine ou encore les fesses.
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La transmission s’effectuerait par un contact direct peau à peau, par des cheveux, un animal ou des objets contaminés comme les peignes et les brosses.
À ce jour, en France, ce nouveau champignon n’a pas encore été détecté, contrairement en Allemagne. Cependant, comme pour toute infection contagieuse nouvelle, le CDC appelle à la plus grande vigilance sur la santé publique et préconise des tests qui pourraient aider à repérer et surveiller sa propagation.
Face à l’impuissance des traitements standards à la teigne, les autorités sanitaires ont donc dû trouver des alternatives. La patiente âgée de 28 ans a notamment reçu un traitement à l’itraconazole pendant quatre semaines, pour faire disparaître l’éruption cutanée. De son côté, l’autre patiente âgée de 47 ans a reçu un traitement à la griséofulvine, gommant 80% de ses symptômes.