Le nombre incroyable de bébés secoués en France révélé par une étude inquiétante

Depuis des décennies, le syndrome du bébé secoué est la hantise de nombreux parents, surtout au moment de faire garder leur enfant. Une étude publiée par l’hôpital Necker de Paris, spécialisé dans les enfants malades, a révélé l’ampleur du phénomène.

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L’enquête, menée en collaboration entre l’hôpital pédiatrique et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée dans la revue Journal of the american medical association, dresse un état des lieux particulièrement inquiétant des cas de bébés secoués. En effet, pendant la pandémie, le nombre de cas ont été multiplié par 9. En ce qui concerne la mortalité infantile, elle a doublé par rapport aux chiffres enregistrés pré-Covid.

L’étude porte sur la région parisienne, mais les professionnels du secteur affirment qu’elle pourrait être représentative de ce qu’il se passe à l’échelle nationale. Pire encore, selon le médecin généraliste Gilles Lazimi, « les statistiques sur les bébés secoués sont sous-estimées ». Ce dernier, qui a fait des violences éducatives ordinaires le principal combat de sa vie, explique notamment que les associations contre la maltraitance infantile feraient état de « 400 à 500 bébés secoués par an en France ».

D’après le rapport de l’hôpital Necker, la forte augmentation du nombre de cas de syndrome bébés secoués (SBS) serait en grande partie due à l’instabilité émotionnelle des parents, au manque d’aides et de soutiens, ainsi qu’au stress occasionné par les différentes périodes de confinement. Ces facteurs accélérateurs de violences envers les enfants, ajoutés au manque de connaissance de la petite enfance par le grand public, expliqueraient les résultats alarmants.

Crédit : AntonioGuillem / iStock

Le syndrome du bébé secoué, des violences évitables

« Le syndrome du bébé secoué touche toutes les couches sociales,ce n’est pas une question de précarité. C’est le confinement, le fait d’être enfermé 24/24 avec l’enfant qui a fait que ces personnes violentes se sont libérées et ont été beaucoup plus agressives avec leurs enfants » déclare le docteur Lazimi. Pourtant, selon lui, l’immense majorité de ces actes répréhensibles par la loi pourraient être évités si « des cours étaient donnés aux parents, parce que c’est dur d'élever des enfants ».


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Au sujet de l'auteur :

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