Depuis que cette pierre centenaire s’est brisée en deux, les Japonais et internautes ne sont pas avares en questionnements. Véritable pierre sacrée au pays du Soleil-Levant, la Sessho-seki renfermerait un mauvais esprit.
Crédit : Lily0727K/ Twitter
Cela faisait mille ans que cette pierre, Sessho-seki, était intacte. Située à Nasu, un bourg japonais de la préfecture de Tochigi, sur l’île de Honshu, la plus grande du pays, la pierre a été retrouvée, brisée en deux. Un drame pour les locaux.
Enregistrée depuis 1957 comme « site historique local », cette pierre, aussi surnommée « killing stone », aurait renfermé un démon : un renard à neuf queues, Tamamo-no-mae, écrit The Guardian. D’après une légende du 12ème siècle, ce renard aurait pris l’apparence d’une femme afin de pouvoir tuer l’empereur Toba dont le règne au Japon a duré de 1107 à 1123. Mais ce démon fut tué par le guerrier Miura-Nosuke. Depuis, l’esprit de Tamamo-no-mae reposerait dans cette pierre.
La légende raconte que quiconque toucherait cette pierre crachant sans cesse du gaz toxique (le lieu est situé dans une zone volcanique) mourrait sur place.
Une pierre symbolique brisée en deux, bientôt restaurée ?
Crédit : Metropolitan Museum of Art, New-York, H.O Havemeyer Collection
Cependant, après mille ans de sommeil, la pierre Sessho-seki s’est finalement brisée. Au point de réveiller le démon qui était enfermé ? C’est une possibilité à en croire certains locaux. Si tel était le cas, le démon renard à neuf queues, Tamamo-no-mae, serait enfin libéré.
« J’ai l’impression d’avoir vu quelque chose qui ne devrait pas être vu », a même déclaré une internaute sur Twitter. Impression ou réalité, chacun y va de son avis.
Pour les médias locaux, en revanche, l’explication serait des plus simples et rationnelles : l’érosion. Pour l’instant, aucune explication scientifique -ou mythologique- n’a été donnée. Par ailleurs, des responsables gouvernementaux et des habitants souhaiteraient reformer dans sa forme d’origine cette pierre hautement symbolique pour la culture locale.