Une mystérieuse empreinte de pas fossilisée, découverte il y a quelques années sur une île grecque, pourrait bien être la plus ancienne trace d’hominidés jamais observée. Précisions.
Il aura fallu quatre ans pour qu’elles dévoilent une partie de leur mystère !
Une cinquantaine de traces de pas fossilisées, découvertes en 2017 près du village de Trachilos en Crète, ont enfin révélé leur secret du moins une partie !
Les analyses de ces traces ont en effet permis à une équipe internationale de chercheurs de déterminer qu’elles appartenaient à des bipèdes et plus précisément des hominidés.
Mais ce n’est pas tout, puisqu’il s’agirait ni plus ni moins des empreintes d’hominidés les plus vieilles jamais découvertes.
Crédit photo : Université de Tübigen
A-t-on découvert les plus anciennes empreintes d'hominidés ?
Une première datation laissait ainsi supposer que ces empreintes dataient de la même époque (3,5 millions d’années) que celles attribuées à Australopithecus afrarensis, l’espèce d’hominidés à laquelle appartenait la célèbre Lucy, découverte en Égypte en 1974.
Mais aujourd’hui, grâce à des méthodes géophysiques et micropaléontologiques, les scientifiques ont réussi à obtenir une date beaucoup plus précise.
Et si l’on en croit ces derniers, ces empreintes dateraient d’environ 6,05 millions d’années, ce qui en ferait les plus anciennes traces d’hominidés jamais découvertes.
Crédit photo : Trachilos Andrzej Boczarowski
Les chercheurs avancent même l’hypothèse qu’elles puissent appartenir à des humains primitifs.
Il faut dire que la forme de l’empreinte, qui présente une « boule » sous l’avant-pied, révélant un gros orteil principal suivi d’orteils latéraux de plus en plus court, ne correspond pas à celle de l’Australopithèque.
De plus, la cambrure peu prononcée et le talon étroit de la plante de pied sont des caractéristiques propres aux hominidés ayant des traits génétiques de primates.
Les chercheurs, qui ont fait part de leur découverte dans la célèbre revue Nature, n’excluent donc pas un lien avec Graecopithecus freybergi, un primate appartenant à la famille des hominidés, dont des fossiles ont été localisés en Grèce, à 250 km d’Athènes.
Or, il faut savoir qu’il y a 6 à 7 millions d’années, la Grèce continentale était reliée à la Crète via la région du Péloponnèse.
Un argument qui pourrait donc accréditer la thèse des scientifiques.