Les premiers agriculteurs du Néolithique auraient massacré les chasseurs-cueilleurs en Europe, selon une nouvelle étude

Les chasseurs-cueilleurs ayant peuplé l’Europe il y a 6000 ans auraient connu une fin violente, selon une nouvelle étude.

L’arrivée des premiers éleveurs-cultivateurs en Europe a eu des conséquences dramatiques sur les populations locales de chasseurs-cueilleurs. C’est en tout cas ce qu’affirme une nouvelle étude portant sur le génome des populations de l’âge de pierre au Danemark, explique Geo.

Cette étude, publiée dans la revue Nature, remet en cause les théories précédentes de rencontres pacifiques entre les chasseurs-cueilleurs et les agriculteurs et dresse un tableau très différent.

En effet, les résultats laissent suggérer que les premiers agriculteurs du Néolithique originaires du sud-ouest de l’Asie auraient massacré les chasseurs-cueilleurs en Scandinavie il y a environ 6000 ans.

Crédit Photo : istock

«Cette transition a précédemment été présentée comme pacifique. Cependant, notre étude indique le contraire», explique dans le communiqué Anne Birgitte Nielsen, chercheuse en géologie et responsable du Laboratoire dedatation par radiocarbonede l'université de Lund.

Avant d’ajouter : «En plus des décès violents, il est probable que de nouveaux agents pathogènes provenant du bétail aient achevé de nombreux chasseurs-cueilleurs».

Une belle avancée scientifique

Comme le précise l’étude, les agriculteurs provenant d’Anatolie ont connu le même destin funeste que les chasseurs-cueilleurs, 1000 ans après leur arrivée.

La raison ? Il y a environ 4850 ans, les Yamnayas, un groupe d’éleveurs de bétail originaire du sud de la Russie, ont débarqué en Scandinavie. Ces derniers ont éliminé les populations des premiers agriculteurs. Mais ce n’est pas tout ! L’introduction de nouveaux pathogènes a contribué à cette extinction.

Cette nouvelle analyse des flux migratoires et de l'hérédité des anciens Européens est une grande avancée scientifique : «En d'autres termes, de nombreux Suédois sont dans une large mesure également des descendants de ces semi-nomades», explique Anne Birgitte Nielsen.

«Nos résultats contribuent à une meilleure compréhension de l’hérédité et de la pathogenèse de certains troubles. À long terme, cela pourrait être avantageux, par exemple, pour la recherche médicale».

Source : Geo
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Au sujet de l'auteur :

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