À un mois du début de la coupe du monde de football au Qatar, un groupe de voyageuses alerte sur les conditions d’accueil du pays. Lors de leur passage express dans la péninsule arabique, ces femmes avaient été forcées à passer un examen gynécologique.
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Dimanche 23 octobre, un groupe de femmes a engagé des poursuites contre les autorités qataries. En cause, des examens gynécologiques forcés subis en 2020 à l’aéroport de Doha.
En octobre 2020, des passagères de dix vols de Qatar Airways avaient été forcées à passer des examens gynécologiques alors que les autorités qataries étaient à la recherche de la mère d’un nouveau-né abandonné dans les toilettes de l’aéroport.
Parmi ces femmes, 13 Australiennes s’étaient plaintes du traitement qu’elles avaient subi. Cinq d’entre elles ont finalement engagé des poursuites en Australie contre l’autorité qatarie de l’aviation civile et la compagnie Qatar Airways.
« Ce groupe de femmes courageuses a été forcé de saisir la justice pour signifier au Qatar que ce qui est survenu était inadmissible et ne devrait plus être autorisé à se reproduire. À moins d’un mois de la Coupe du monde, les femmes (qui voyageront au Qatar) sont en droit d’obtenir du Qatar l’assurance que les droits humains seront respectés », a déclaré l’avocat des plaignantes, Damian Sturzaker, à l’AFP.
Garantir la sécurité et l’accueil des supportrices pour le mondial
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Le groupe de passagères, âgées à l’époque de 31 à 73 ans, étaient à bord du vol QR908 qui reliait Doha à Sydney lorsqu’elles ont été, comme toutes les femmes présentes dans l’avion, sommées de quitter l’appareil, via un message en cabine. Munies de leur passeport, le groupe de femmes a été escorté vers des ambulances situées sur le tarmac, par des « personnes en uniformes et armées », indiquent les documents déposés dans un tribunal fédéral australien.
Les plaignantes ont déclaré souffrir de stress post-traumatique depuis cet épisode durant lequel l’une d’entre elles a subi un examen de sa poitrine et de son ventre, en plus de ses parties intimes.
Ces femmes accusent Qatar Airways et les autorités de négligences, d’agressions, de coups et blessures, de séquestration … Elles réclament par ailleurs des dommages-intérêts et des indemnités pour les traumatismes subis et la garantie que cet incident ne se reproduise pas auprès des supportrices lors de la Coupe du monde.