Jeux paralympiques : mais pourquoi les athlètes sourds et malentendants ne participent pas aux épreuves ?

Mercredi 28 août aura lieu la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024. Comme les éditions précédents, les athlètes sourds et malentendants ne participeront pas à cet événement sportif. Explications.

Les Jeux paralympiques de Paris 2024 se tiendront du 28 août au 8 septembre. Au total, 4 400 athlètes s’affronteront sur 19 sites de compétition.

Lors de cet événement sportif, les participants sont classés par catégorie selon la nature et la gravité de leur handicap : athlètes handicapés physiques, athlètes malvoyants et non-voyants et athlètes présentant un handicap mental ou psychique.

Un para-athlète asiatique avec des lames prothétiques s'étirant la jambe dans un stadeCrédit Photo : Shutterstock

Le hic ? Les sourds et les malentendants ne participent pas aux Jeux paralympiques. Et ce, pour une raison bien précise. En effet, ces derniers disposent de leur propre compétition : les Deaflympics.

« La communauté des sourds soutient l'idée de jeux séparés »

À l’instar des Jeux paralympiques, les Deaflympics ont lieu tous les quatre ans et attirent environ 2 500 participants.

Les premiers Jeux olympiques des Sourds ont eu lieu à Paris en 1924. Cette compétition est née grâce à Eugène Rubens-Alcais, un militant français surnommé « le baron de Coubertin sourd-muet ».

Aujourd’hui, cette compétition est organisée par le Comité international des sports pour sourds (CISS).

Dans les années 90, la coexistence du Comité international des sports des sourds et du Comité international paralympique (CIP) a fait les frais de tensions. Résultat : cette situation a provoqué des conflits entre les fédérations sportives et les comités olympiques nationaux.

C’est dans ce contexte que les autorités concernées ont décidé d’organiser deux jeux séparés : les Jeux paralympiques et les Jeux pour les sourds. Une décision approuvée par Comité international des sports des sourds :

« La communauté des sourds soutient l'idée de jeux séparés. Les sourds ne se considèrent pas comme handicapés, en particulier en ce qui concerne les capacités physiques. Nous considérons plutôt que nous faisons partie d'une minorité culturelle et linguistique » (CISS)

À noter que la prochaine édition est prévue à Tokyo (Japon) en 2025. Pour participer, les athlètes doivent avoir un seuil d'audition de moins de 55 décibels dans leur meilleure oreille.

Source : Le Point
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Au sujet de l'auteur : Jenna Barabinot

Depuis 1 an et demi, je m’efforce de produire des articles de qualité tout en gardant ma touche d’humour. Mon domaine de prédilection ? Les histoires d’animaux qui se terminent en happy end. Je suis d’ailleurs incollable sur les races des chiens. Les sujets de société me passionnent et me permettent de perfectionner ma plume. J’affectionne aussi la rubrique « entertainment » car elle m’offre une parenthèse pailletée.