Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, la délégation allemande a dû sévir vis-à-vis de leur athlète Luna Bulmahn, priée de rentrer en Allemagne.
Le vendredi 2 août dernier, la piste d’athlétisme du Stade de France était le théâtre des séries du relais 4x400 mètres mixte. Si les Français s’étaient qualifiés pour la finale, ce n’était pas le cas du relais mixte allemand, qui a fini à une piteuse 7ème place lors de sa série.
À la sortie de cette épreuve, le coureur Jean-Paul Bredau n’avait pas caché sa déception et son incompréhension quant à la composition de son équipe :
“Tout ne s’est pas déroulé parfaitement avant la course. C’est pour cela que je n’avais pas l’énergie nécessaire. Des décisions ont été prises, mais tout le monde n’a pas été d’accord. La DLV (association allemande d’athlétisme) a été très claire : les quatre plus rapides devaient courir. Une autre décision a été prise”.
En résumé, il laissait entendre que les Allemands n’avaient pas aligné les coureurs les plus rapides. La grande sacrifiée a été Luna Bulmahn, qui est également la petite amie de Jean-Paul Bredau.
Crédit photo : All Over Press
Luna Bulmahn n’avait pas caché sa déception sur les réseaux sociaux, estimant qu’elle avait sa place dans ce relais mixte car elle était la deuxième femme la plus rapide de la délégation allemande. En effet, durant la saison d’athlétisme, Luna Bulmahn a couru plus vite qu’Alica Schmidt, choisie finalement à sa place.
“Oui, je suis la deuxième athlète allemande la plus rapide sur 400 mètres sur le papier. Non, je n’ai pas été sélectionnée pour le relais mixte. Ce n’est pas ma décision et cela ne dépend pas de moi”.
Un choix sportif qui crée des remous personnels
Dans ce cas, pourquoi avoir choisi d’aligner Alica Schmidt alors qu’elle était moins rapide ? La DLV a expliqué que lors des qualifications pour les Jeux Olympiques, Luna Bulmahn avait couru plus lentement qu’Alica Schmidt, avec un écart de près d’une seconde. Cette différence a donc conduit à la non-sélection de Luna Bulmahn pour le relais 4x400 mixte.
Crédit photo : Sven Hoppe / DPA
Cette décision a clairement jeté le trouble sur l’état mental des athlètes allemands comme l’a reconnu Alica Schmidt :
“Il y a certainement eu des désaccords en amont. Mais nous sommes une équipe, nous devrions nous serrer les coudes. Nous devrions faire confiance à ce que les entraîneurs décident et être mentalement prêts en conséquence. Dans ce cas, chacun se prépare pendant trois ans, et si l'on n'est pas là pour se dévouer pleinement au relais, je dois dire que je trouve cela difficile”.
En se plaignant de sa non-sélection sur les réseaux sociaux, Luna Bulmahn s’est mis à dos sa propre fédération qui a décidé de l’écarter purement et simplement des Jeux Olympiques. Rentrée en Allemagne, elle sera donc absente du relais 4x400 féminin qui se tiendra ce vendredi 9 août tandis que la fédération allemande d’athlétisme envisage d’exclure son petit ami Jean-Paul Bredau du relais masculin après sa sortie médiatique.