La Seine pas assez propre pour les JO ? Cette championne olympique inquiète pour «la santé des athlètes»

Alors que les JO de Paris 2024 approchent à grands pas, une championne olympique a fait part de ses doutes quant à la possibilité pour les athlètes de réaliser leurs épreuves dans la Seine. Cette dernière appelle à un plan B.

Cela n’aura échappé à personne : les épreuves de natation dans la Seine pendant les JO de Paris 2024 font polémique. Il faut dire que l’état du fleuve - pollution, odeurs nauséabondes, couleur marron - ne donne pas envie de piquer une tête tant la qualité de l'eau est mauvaise.

Et certains athlètes n’hésitent pas à faire part de leur inquiétude à l'approche des JO. C’est notamment le cas de la championne olympique en titre de natation en eau libre, la Brésilienne Ana Marcela Cunha, qui a exprimé ses doutes dans une interview accordée à l’AFP :

«C’est une préoccupation. Il n’y a pas eu d’événement-test l’an dernier à cause de ça, mais les organisateurs insistant à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas (…)», a expliqué la sportive de 31 ans auprès de nos confrères, en marge d'une compétition sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro.

Crédit Photo : Mauro Pimentel / AFP

«La santé des athlètes doit passer avant»

Aujourd’hui, la championne en titre demande aux organisateurs de prévoir un plan B «au cas où cela ne serait pas possible de nager dans la Seine».

«Il ne s’agit pas d’effacer l’histoire de la Seine, nous savons ce que réprésente le pont Alexandre-III, la Tour Eiffel, mais je pense que la santé des athlètes doit passer avant (…) Les organisateurs doivent accepter que, peut-être, il sera malheureusement impossible de réaliser les épreuves là où ils le veulent (…) La Seine n'est pas faite pour nager », a poursuivi la Brésilienne.

Crédit Photo : iStock

Pour le moment, les analyses réalisées de 2015 à 2023 par la Mairie de Paris donnent raison à la jeune femme. Les résultats montrent la présence de plusieurs pics de concentration de deux bactéries indicatrices de contamination fécale.

Enfin, aucun des 14 points de prélèvement parisiens de l’eau n’a atteint un niveau de qualité suffisant au regard des directives européennes en 2023, globalement de juin à septembre.

Source : 20 Minutes / AFP
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