La colère des bouquinistes de Paris ne faiblit pas. Les vendeurs historiques de la capitale ne semblent pas prêts à abandonner leur boîte le long de la Seine.
La mairie de Paris et la Préfecture de Paris ont pris la décision, lors d’une réunion qui s’est tenue le 10 juillet dernier, de déménager les bouquinistes de la capitale pendant les Jeux Olympiques 2024. Sauf qu’elles n’avaient probablement pas anticipé la résistance des vendeurs.
Pour des raisons de sécurité au vu de la cérémonie d’ouverture qui se tiendra le vendredi 26 juillet 2024 ainsi que plusieurs jours avant le début des festivités sportives, la Préfecture de Paris prévoit de déplacer 570 boîtes. Dès lors, le commerce des bouquinistes serait fermé durant plusieurs jours. Une chose inconcevable pour les principaux intéressés. En particulier durant une pleine saison touristique en été.
Une partie de l’opinion publique soutient les bouquinistes
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« Nous appelons à la raison. Démonter ces boîtes est un cauchemar logistique. Beaucoup d'entre elles n'y survivront pas. Il y a une solution bien plus simple, qui est de faire passer des démineurs, de sceller les boîtes et de rouvrir très vite ensuite », propose Pascal Corseaux, le vice-président de l'Association culturelle des bouquinistes de Paris.
Selon les vendeurs, en fermant ne serait-ce qu’un jour, beaucoup d’entre eux n’y survivraient pas. « La belle époque, c'était il y a 20 ans et plus, avant Internet. Maintenant, il faut trimer pour arriver au Smic », concède Guido Cuccolo, 71 ans et vendeur sur le quai de Conti.
Il reproche par ailleurs à la mairie son désintérêt pour les bouquinistes, un métier où « il n'y a pas de vraie règle ». En effet, les bouquinistes ne paient pas de loyer pour la location de leur boîte. De plus, la mairie préfère attribuer des boîtes à ceux qui ont d’autres sources de revenus.
Au beau milieu de cette mésentente, les bouquinistes font de la résistance et ne comptent pas céder. Des médias locaux et internationaux ont d’ailleurs évoqué leur cause dans leurs colonnes. Une partie de l’opinion publique a également pris fait et cause pour les vendeurs des quais de Seine. Les bouquinistes parviendront-ils à conserver leur emplacement pendant les JO ? Affaire à suivre…