Après les détecteurs de fumée, un appareil du même genre pourrait devenir obligatoire dans les logements. Il a été proposé à l’Assemblée nationale et doit encore être étudié par les députés.
Depuis 2015, les détecteurs de fumée sont obligatoires dans les logements. Et très bientôt, un autre système de sécurité pourrait à son tour faire son entrée dans les logements français, à la charge des habitants.
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Cette initiative, on la doit au maire-député Karl Olive qui a proposé un texte de loi à l’Assemblée nationale, fin octobre. Comme le précise BFM Conso, cette proposition a été motivée par un drame survenu dans les Yvelines, à Poissy, dont Karl Olive est maire. Deux habitants sont décédés après avoir été intoxiqués au monoxyde de carbone à cause d’une chaudière défectueuse.
Pour rappel, le monoxyde de carbone est un gaz incolore et indolore qui peut provoquer des maux de tête et des vertiges pouvant entraîner la mort. Selon le ministère de la Santé, chaque année, 4000 personnes sont victimes d’intoxication à ce gaz « qui résulte d’une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane ».
Des appareils plus performants à la charge des utilisateurs
La proposition de loi veut rendre obligatoire l’installation d’au moins un détecteur de monoxyde de carbone dans les logements dotés d’un appareil de chauffage, de cuisson ou de production d’eau chaude sanitaire, poursuit BFM Conso.
Peut importe le moyen de combustion ou la personne responsable : « L’occupant d’un logement, qu’il soit locataire ou propriétaire, veille à l’entretien et au bon fonctionnement de ce dispositif et assure son renouvellement, si nécessaire, tant qu’il occupe le logement », détaille la proposition.
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L’acquisition d’un détecteur est à la charge de l’utilisateur. Il faut compter entre une dizaine d’euros et plus de 1000 euros pour un appareil. Aujourd’hui, ces derniers sont plus efficaces qu’il y a dix ans, où une proposition similaire avait été rejetée par l’Assemblée nationale au motif que les dispositifs n’étaient pas assez fiables.
Pour éviter tout risque lié au monoxyde de carbone, le gouvernement recommande d’aérer chaque jour son logement, de faire appel à un professionnel pour faire vérifier sa chaudière et de bien respecter le mode d’emploi.