Les propriétaires de véhicules considérés comme polluants auront encore quelques mois de répit sur les routes parisiennes. Après cela, ils ne pourront plus circuler dans certaines zones de la capitale.
L’interdiction des véhicules avec vignette Crit’Air 3 dans le Grand Paris aurait dû prendre effet en juillet 2022. La mesure, qui concerne les véhicules essence immatriculés avant 2006 et les véhicules diesel immatriculés avant 2011, a finalement été repoussée d’un an.
Il s’agit de la seconde fois, puisque le premier report avait été repoussé à juillet 2023. Mais au début de cette échéance, la métropole parisienne avait, une nouvelle fois, voté le report de l’interdiction des véhicules Crit’Air 3.
Dès lors, ces véhicules pourront encore circuler dans la zone à faibles émissions (ZFE), délimitée par la A86, jusqu’en 2025. Il s’agit de la plus grande ZFE de France avec 7,2 millions d’habitants.
La mesure retardée pour plusieurs raisons
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Pour l’instant, l’interdiction de circulation des véhicules Crit’Air 3 est impossible. Deux choses doivent se mettre en place pour faire prospérer cette interdiction :
La première est le prêt à taux zéro mobilité. Aucune banque n’a encore signé de convention avec l’État. La deuxième est le contrôle de sanction automatisé qui n’est toujours pas en fonction. Il comprend la présence d’appareils de contrôle, l’envoi de contraventions et la consignation du montant. Sauf que le gouvernement ne pourra fournir ce précieux contrôle avant janvier 2025.
Une fois ces soucis réglés, les véhicules Crit’Air 3 auront l’interdiction de circuler dans la zone. On estime ainsi que 500 000 véhicules polluants sont concernés, dont 10% d’utilitaires selon Le Parisien. Ils rejoindront ainsi les véhicules non-classés Crit’Air 5 (interdits depuis juillet 2019) et les véhicules Crit’Air 4 (interdits depuis juin 2021).
La date exacte de l’interdiction doit encore être établie par le gouvernement.